Confidentiel : iBanFirst offre ses services aux start-up de Station F

Confidentiel : iBanFirst offre ses services aux start-up de Station F Cette alliance permettra à toutes les start-up du campus parisien d'obtenir un compte bancaire professionnel gratuit pendant un an.

Chez Station F, à chaque jour sa nouveauté. Trois semaines après son inauguration, le campus financé par Xavier Niel conclut un partenariat avec la néo-banque iBanFirst. Créée en 2013, cette plateforme française spécialisée dans les transactions multi-devises dédiée aux start-up et PME offrira aux 1 000 jeunes pousses de l'incubateur un compte professionnel gratuit pendant un an. Elles pourront effectuer des paiements et des prélèvements automatiques en zone euro et utiliser des cartes virtuelles de paiement pour payer des factures en ligne. Aujourd'hui, les échanges sont disponibles dans vingt devises, dont l'euro, le dollar, la livre sterling, le franc suisse mais d'autres moins courantes comme les monnaies israélienne et mexicaine. 

Avec cette offre, iBanFirst ne s'adresse pas seulement aux start-up françaises hébergées chez Station F. L'incubateur prévoit d'accueillir 40% d'entreprises étrangères. "Notre offre, qui est multi-langues, facilitera la vie des entrepreneurs qui veulent créer leur entreprise en France. Ce n'est pas facile d'ouvrir un compte quand on ne parle pas français", estime Pierre-Antoine Dusoulier, fondateur d'iBanFirst. Toute entreprise enregistrée auprès du registre national en vigueur dans son pays pourra faire une demande d'ouverture d'un compte international iBanFirst.

De vieilles connaissances

"Je suis excité par ce mouvement entrepreneurial et ravi de participer à cette aventure. On verra bien ce qui va se passer avec ce partenariat. En offrant ces comptes, on aura peut-être des clients qui nous rapporteront de l'argent par la suite", espère Pierre-Antoine Dusoulier. En attendant un potentiel ROI, iBanFirst devra faire face à quelques pertes. "L'offre est actuellement facturée 14,90 euros par mois. Ce qui va nous coûter le plus, c'est le KYC (Know Your Customer, un processus pour vérifier l'identité des clients, ndlr) et l'intégration des données de la société et les flux qui iront avec. En théorie, la taille des flux d'une start-up n'est pas importante en première année. Si jamais ils deviennent énormes, on s'arrangera directement avec la start-up", précise le fondateur, qui connait bien les équipes de Xavier Niel. 

Le patron de Free a investi à titre personnel (via NJJ Capital, son fonds d'investissement personnel) 5 millions d'euros dans iBanFirst, lors d'un tour de table de 10 millions d'euros en octobre 2016. Si le partenariat porte ses fruits, iBanFirst pourrait le prolonger." On fera le point au bout de trois ou six mois pour voir s'il sert à quelque chose. En tout cas, on l'espère ", conclut Pierre-Antoine Dusoulier.