Andreas Lambropoulos (BNP Paribas) "Nous lançons un programme d'accélération smart city"

Après un premier programme dédié à la fintech en partenariat avec Plug and Play, la banque française remet le couvert dans un autre secteur. L'occasion de faire le point sur sa stratégie d'open innovation.

Le responsable des initiatives stratégiques de BNP Paribas IFS, Andreas Lambropoulos, était l'invité du Club Fintech, l'émission du JDN dédiée à la fintech. Pour ce nouveau numéro, le dirigeant a annoncé le lancement d'un programme d'accélération smart city en partenariat avec l'Américain Plug and Play. "Ce n'est peut-être pas évident pour une banque d'être dans la smart city mais ce secteur est au cœur de nos sujets. Nous sommes aujourd'hui dans un monde plateforme et réfléchissons donc à comment la banque peut se positionner dans l'immobilier, l'assurance ou encore la mobilité", précise Andreas Lambropoulos. Pour la sélection des start-up, la banque française compte s'appuyer sur ses filiales BNP Paribas Real Estate (branche immobilier) et Arval, filiale spécialisée dans la location longue durée.

Andreas Lambropoulos est aussi revenu sur le nouveau véhicule d'investissement du groupe, Opera Tech Ventures, géré par BNP Capital Partners. Ce fonds a une stratégie d'investissement en direct avec des tickets minoritaires et en indirect, dans des géographies particulières ou des secteurs d'activités. "Nous avons investi dans des fonds en Chine et en Israël et un fonds spécialisé dans la data. Nous avons aussi fait un investissement dans la néobanque américaine Chime. D'autres investissements sont en cours", assure le dirigeant.

Le Club Fintech, c'est aussi en podcast : 

Ce nouveau numéro était également l'occasion de confronter BNP Paribas à l'émergence des néobanques. "On parle d'une relation clientèle sur un type de client qui vise un contact digital. Nous pensons que la banque a un rôle beaucoup plus holistique. Nous avons d'autres types de clients (les entreprises, les clients fortunés, les institutionnels…) qui sont sensibles au conseil et à d'autres types de produits et services", a répondu Andreas Lambropoulos. Quant aux géants du web, le dirigeant est plus ouvert. "Les Gafa ou les équivalents chinois sont en effet de plus en plus présents dans l'industrie financière et l'assurance.  "Ils peuvent être des partenaires intéressants dans le développement de nos offres de produits et services. Il ne faut pas les voir comme une menace mais voir comment on peut travailler de façon intelligente."

Quid des crypto-monnaies, qui commencent à faire leur apparition dans le secteur comme chez JP Morgan ?  "Nous sommes loin des modèles de crypto-devises. BNP Paribas ne prend pas position sur ce sujet-là", a répondu Andreas Lambropoulos.