Accélérer la transition durable avec ses partenaires ou comment la banque de détail peut changer la donne

Concilier activités financières et éco-responsabilité est devenu une problématique pour la banque de détail. Parmi les chantiers, la transition durable apparait comme un engagement fort. Si ce dernier peut revêtir plusieurs formes, il ne pourra s'accomplir sans l'appui des bons acteurs.

Sans aucun doute 2020 a été une année de défi pour les banques. Soumises à rude épreuve par la réorganisation de leurs réseaux d’agences face au virus, elles ont néanmoins su montrer leur niveau de résilience et leur rôle capital durant cette crise en poursuivant leurs activités auprès de leurs clients, réussissant à combiner aspect humain et canal digital. Le contexte pandémique a suscité une prise de conscience écologique. Alors que les Français étaient confinés chez eux, la pollution atmosphérique diminuait, les poissons revenaient dans des endroits d’où ils avaient disparu. Dans un sondage YouGov mené en mai 2020, 77% des Français considérait que cette crise sanitaire est l'occasion de mener une politique ambitieuse de transition écologique. Face à ces bouleversements et incertitudes, les entreprises apparaissent comme des acteurs essentiels pour engager une relance durable et ont un rôle clef à jouer pour une société plus durable et plus écologique.

Tandis qu’une étude OpinionWay mettait en avant que 69 % des Français pourraient envisager de changer de banque pour s’assurer que leur argent est "utilisé dans le respect de l’environnement et de la société". La qualité de service n’est plus l’unique élément pour convaincre. Les consommateurs, beaucoup plus conscients écologiquement et socialement, attendent un changement de conduite dans les entreprises dans lesquels ils placent leur confiance, dont les banques. Si celles-ci songent déjà à une refonte de leurs modèles économiques pour s’adapter, soutenir leur développement et gagner en compétitivité, les questions de responsabilités éthique, environnementale et sociétale y sont intégrées pour des résultats optimaux.  

La question de RSE n’est pourtant pas nouvelle pour les banques qui y sont sensibles et pratiquent ce sujet au sein de leurs métiers depuis de nombreuses années, promouvant des thèmes comme l’égalité des chances, l’intégrité des gouvernances, un environnement de travail sain ou encore la santé des salariés. A l’éthique de l’entreprise s’ajoute désormais la problématique du climat avec le financement des activités de gaz et de pétrole ou celle de l’éthique des affaires. Face aux nombreux engagements sociétaux que les banques doivent tenir et qui doivent devenir une véritable priorité pour gagner en compétitivité, les banques peuvent également s’appuyer sur l’intégrité et la transparence de leurs parties prenantes pour répondre aux nouvelles lignes directrices qui pourraient devenir prochainement des obligations légales. Parmi celles-ci, les partenaires technologiques ont une place importante à jouer dans ce processus. Associés à des décisions stratégiques de la part des banques, ils peuvent venir renforcer les initiatives sociales et contribuer à conserver la confiance des clients. Encore faut-il trouver les bons partenaires et veiller à ce qu’ils aient une conduite qui aille dans le bon sens.

Pour maitriser le cadre dans lequel elles évoluent, les banques doivent être capables d’identifier les acteurs qui vont les impacter et de s’assurer aussi bien de leur bon fonctionnement que de l’intégration d’une approche RSE globale. Les banques peuvent notamment s’assurer que leurs partenaires instaurent un pilotage responsable dans leur chaîne d’approvisionnement et dans leur opérations de production. En effet, chaque opération doit être menée de manière à protéger l'environnement en réduisant les déchets, en évitant la pollution et en promouvant le recyclage. Les partenaires technologiques plus que jamais aujourd’hui sont incités à se concentrer sur l'utilisation de matériaux durables pour un impact positif mais également sur l’identification des pays fournisseurs afin de ne rencontrer aucun conflit sur l’origine des ressources. Au-delà des considérations techniques, la conception de technologies durables doit aujourd’hui répondre à la fois à un besoin de réduire au quotidien les émissions de CO2 et intégrer les systèmes de pointe permettant de diminuer la consommation d’énergie.

Les considérations technologiques et environnementales ne seraient rien sans les préoccupations à l’égard des collaborateurs qui participe à la production. Les banques doivent pouvoir s’assurer auprès de leurs partenaires que ces derniers appliquent de manière proactive un management humain pour garantir la sécurité et des conditions de travail optimales dans les bureaux ou les centres de production. Les nombreuses certifications répondant à des standards internationaux sont à ce jour les meilleures garanties pour permettre aux banques de veiller à l’application des procédures de travail de leurs partenaires. Enfin, l’engagement social des partenaires n’est pas dépourvu de sens, notamment dans ce contexte post-Covid qui a mis en avant les besoins de populations isolées. Dans le cas des banques qui doivent pouvoir offrir des services financiers à chacun, les partenaires technologiques ont les capacités de développer des solutions en faveur de l’inclusion sociale, d’innover pour répondre à davantage de problématiques extra financières comme cela a été le cas durant la pandémie où de nombreuses entreprises technologiques ont détourné les usages initiaux de leurs solutions pour apporter des services aux urgentistes ou contribuer à enrayer la propagation du virus.

Le fondement d’une stratégie en matière de RSE est clé dans la réussite des banques françaises, alors qu’elles sont perçues comme de puissants leviers dans la transition durable. Dotées d’un large écosystème de parties prenantes, les banques doivent intégrer une politique de critères RSE dans leurs recherches de partenaires afin d’instaurer des relations constructives et exigeantes et de s’appuyer sur leur image et leur éthique. Les initiatives de partenaires technologique sont essentielles pour porter des projets réalistes et pertinents, mais également pour accompagner l’ambition des banques de mettre en œuvre des modèles plus transparents, à l’impact moindre, pour conforter clients, salariés et investisseurs dans leurs choix.