L'impact écologique des NFT : une lourde empreinte carbone

Les NFT sont des jetons non-fongibles cryptographiques. Ils sont codés sur la blockchain à la manière des cryptomonnaies, tel que le bitcoin. A la différence de ceux-ci, les NFT ne peuvent être échangés contre d'autres NFT : ils sont complètement uniques.

Sachant que le bilan carbone des cryptomonnaies est particulièrement lourd, la question se pose également pour le NFT, dont le principe de production est sensiblement comparable. Voyons point par point de quelle façon les NFT impactent sur l’environnement : 

L’achat d’un NFT : 

Afin de se procurer un NFT vous devez utiliser des cryptomonnaies et non des monnaies fiduciaires. L’empreinte carbone des NFT s’ajoute donc à celle des cryptomonnaies. La production de bitcoins est particulièrement polluante. Plus une crypto monnaie est utilisée, plus le processus de minage (produisant le token) sera lent et énergivore.

Un système de machinerie très puissant est nécessaire afin de produire des NFT ; ils doivent pouvoir effectuer des calculs très complexes. Ces types de processeurs de minage consomment environ 91 térawattheures d'électricité par an, ce qui représente environ la consommation de la Finlande. 

La création du NFT : 

Les NFTS sont principalement mis en vente sur Opensea. C’est une bonne nouvelle sur le plan écologique, car cette plateforme utilise une technique différente du minage. Cette technique de création de token est le proof of stake (et non le proof of work, comme les bitcoins). Le proof of stake est bien plus rapide et nécessite bien moins de temps à créer ; c’est la technique utilisée pour développer les token Ethereum. 

Bien que la technique du proof of stake soit moins énergivore, elle reste tout de même très gourmande en électricité. La création d’un NFT standard s’accompagne d’une impressionnante empreinte carbone. Selon le New York times, la production d’un seul NFT représenterait plus de 200 kilos de gaz carbonique, l’équivalent d’un trajet d’environ 800 kilomètres d’une voiture à essence américaine classique.

Les NFTS verts : illusion marketing ou réalité ?

Face aux critiques de l’empreinte écologique des NFTs et des crypto-monnaies, de nouvelles démarches écologiques sont en cours. Certaines blockchains telles que Tezos par exemple, se mettent à utiliser uniquement des énergies renouvelables pour alimenter le minage et la production des crypto-monnaies. 

Un nouvel accord climatique vient d’être créé en avril 2021, visant à réduire l’empreinte carbone des crypto-monnaies : les accords crypto-climate. Ils ne permettent malheureusement pas d’acheter des crypto-monnaies ou des NFT qui seraient certifiées “verts”. Utiliser plus d’énergie renouvelable semble être un réel pas en direction d’une démarche écologique, mais cela ne changera pas le problème de la surconsommation d'électricité que nécessite les NFT’s. Énergie verte ou non, les NFT’s consomment trop d’énergie. 

Les NFT’s sont intrinsèquement reliés aux crypto-monnaies. Dommage que des œuvres d’art virtuelles soient aussi coûteuses en énergie alors qu’elles n’ont aucune matérialité. L’impact des NFT est donc tout aussi semblable que pour les crypto-monnaies. Heureusement, il existe une pléthore de nouvelles initiatives écologiques visant à réduire le coût environnemental des cryptomonnaies et des NFT’s. Sachant que les crypto-monnaies ne sont pas prêtes à disparaître, il est essentiel de trouver des solutions pour réguler et réduire drastiquement l’impact des crypto-monnaies.