Titres-restaurants : et si on passait à la 3ème génération ?

Le pouvoir d'achat et la conjoncture économique sont au cœur des préoccupations des Français, et les avantages accordés aux salariés doivent parachever leur digitalisation.

À l’heure du retour de l’inflation, la question de l’évolution des salaires est devenue un enjeu crucial pour les Français, mais aussi des avantages-salariés. En effet, le contexte économique fait passer les titres-restaurants, chèques-cadeaux, forfaits mobilités et autres compléments de salaire accordés aux salariés d’un statut de revenu d’appoint, bienvenu au quotidien, à celui de soutien économique parfois vital pour les salariés.

Selon une étude représentative menée en novembre 2022 par Glassdoor, 77% d’entre eux attendent de leur employeur une aide dans le contexte actuel et 68% seraient davantage prêts à rester en poste dans leur entreprise actuelle si elle leur proposait des initiatives en la matière. 

Les solutions plébiscitées par les salariés en termes d’avantages extra-salariaux sont diverses : 81% souhaiteraient recevoir des titres restaurant ou les voir augmenter s’ils en bénéficient déjà, et 60% verraient d’un bon œil de recevoir des chèques CESU.

Le titre-restaurant fait partie des avantages salariés préférés des Français et les pouvoirs publics ont bien compris sa force en temps de contraction économique : déjà utilisé comme mesure de soutien au monde de la restauration lors de la crise sanitaire induite par la Covid-19, il fait aujourd’hui partie de l’arsenal des mesures politiques utilisées pour combattre l’inflation.

Si le « ticket-resto » en papier représente la première génération de cet avantage social, et que son évolution, la carte-titre-restaurant, en est la deuxième, il est temps de passer – enfin – à une troisième génération qui se passe d’un moyen de paiement particulier au bénéfice d’un usage juste et efficace !

Pourquoi la digitalisation constitue-t-elle, en ce sens, une formidable opportunité d’usage et d’optimisation budgétaire ?

Parce que les entreprises peuvent désormais s’appuyer sur des technologies innovantes, notamment l’Open Banking, pour rendre entièrement superflu le recours à un support de paiement dédié, tout en minimisant les frais imposés aux entreprises, aux commerçants et aux consommateurs.

La digitalisation induit donc une flexibilité d’utilisation et une meilleure expérience consommateur, puisque rattacher ses propres avantages à sa carte bancaire via un dispositif d’Open Banking intelligent permet au salarié non seulement de se passer d’une carte plastique de plus, mais également de garantir l’universalité de ce mode de règlement et l’immédiateté du remboursement correspondant.

Ce virage est impératif, la carte titres restaurant présentant des problèmes d’utilisation tels que, selon une étude conduite par Selvitys en novembre 2022 pour Open!Eat, près de 40% de ses utilisateurs déclarent souhaiter revenir aux titres papier !

Autre effet salutaire et original, l’absence de production d’un moyen de paiement particulier, telle une carte de paiement titres restaurant, évite le recours à un prépaiement systématique du salarié, qui par définition obère par avance son pouvoir d’achat en préemptant sur son salaire de l’ordre de 80 à 100 € chaque mois.

Selon la même étude Selvitys, 45% des utilisateurs de cartes titres restaurant ont, en permanence, de 100€ à plus de 1000€ de solde non dépensé. Puisqu’ils en ont automatiquement financé la moitié, on peut aisément comprendre leur volonté de redevenir maître de leur budget.

Le double recours à l’Open Banking et à l’absence de prépaiement systématique mettrait fin aux avantages salariaux non-dépensés et non-récupérés et signifierait des économies de frais de gestion substantielles pour les entreprises.

À la lumière du contexte actuel, cette transition s’inscrit donc non seulement dans une démarche de modernisation de nos usages, mais constitue aussi un moyen simple de mettre la digitalisation de l’économie au service de la compétitivité des entreprises et de leurs collaborateurs.