A cause d'une nouvelle loi, il sera bientôt impossible de faire construire une maison en France

A cause d'une nouvelle loi, il sera bientôt impossible de faire construire une maison en France

Une mesure du gouvernement risque de multiplier le prix, tout en réduisant la taille des terrains à construire en France.

Acheter un terrain pour y construire la maison de ses rêves. Ce fantasme qui habite près de 80% des Français, selon un sondage mené par Century 21, risque de devenir de moins en moins accessible. La cause de l'effondrement de cet idéal réside dans le prix d'une telle opération. Effectivement, l'envergure de ce type d'acquisition est conséquente : vous devez payer non seulement la construction de la maison, comprenant les coûts de la main d'œuvre et des matériaux nécessaires - dont le prix explose sous l'effet de l'inflation - mais aussi (et surtout) la parcelle de terrain. Cette dernière représente en moyenne 31% du prix global de l'achat, d'après une étude du ministère de la Transition écologique menée en 2021. Or, ce que la plupart des potentiels acquéreurs ne savent pas, c'est que la parcelle de terrain, quelle que soit sa taille ou sa localisation, devient de plus en plus onéreuse chaque année. Et cette tendance est appelée à s'intensifier de façon exponentielle à l'avenir.

Fin 2023, le prix moyen du mètre carré d'un terrain à bâtir s'élève à 90 euros en France. Des disparités existent néanmoins selon les régions puisqu'en Île-de-France il faut compter 233 euros par mètre carré, alors qu'en Normandie le mètre carré coûte 65 euros. Cependant, partout sur le territoire, le prix ne cesse de grimper. La faute à une décision gouvernementale prise en 2021 dans le cadre de la Loi Climat Résilience. La mesure en question vise à limiter l'artificialisation des sols, c'est-à-dire les constructions sur des espaces naturels, agricoles ou forestiers.

En clair, d'ici 2031 le gouvernement entend réduire par deux le rythme de l'artificialisation des sols. Ensuite, d'ici 2050, le gouvernement veut atteindre l'objectif de "zéro artificialisation nette". Mais concrètement de quoi s'agit-il ? Tout simplement les communes devront compenser les nouvelles surfaces bétonnées en créant des espaces naturels de même superficie. Il va sans dire que le casse-tête est colossal et donc que les communes vont y réfléchir à deux fois avant de délivrer des permis de construire sur de nouveaux terrains à bâtir. Et la mécanique du marché est implacable : moins il y a de terrains à bâtir et plus leur prix va exploser. Autre conséquence : les surfaces constructibles vont devenir de plus en plus petite. Le rêve du pavillon avec jardin pourrait donc se transformer en une triste réalité : les habitats collectifs surélevés.