Les propriétaires bailleurs peuvent économiser des milliers d'euros d'impôts en 2025 grâce à cette loi - leurs locataires les remercieront
Réduire ses impôts sur la location d'un bien immobilier, c'est possible grâce à un dispositif fiscal voué à gagner en popularité cette année. Alors que le célèbre Pinel tire sa révérence, le gouvernement a choisi de consolider une alternative dans son nouveau budget, offrant aux propriétaires bailleurs une solution attractive pour économiser des impôts sur les revenus locatifs, tout en contribuant à proposer des logements abordables.
Le dispositif Loc'Avantages vient en effet d'être prolongé par le projet de loi de finances 2025 et élargi aux biens meublés. Il permet aux propriétaires qui mettent un logement en location de bénéficier de réductions d'impôts représentant jusqu'à 65% du loyer annuel brut, à condition de respecter certains critères.
Tout d'abord, le logement doit servir de résidence principale à son ou ses locataires. Ensuite, les passoires thermiques sont exclues du dispositif, de même que la location à un membre de la famille. Mais surtout, le loyer doit être inférieur aux prix du marché local et les locataires doivent respecter des plafonds de ressources.

Concrètement, la réduction d'impôt est modulée selon l'effort consenti par le propriétaire sur le loyer, avec trois niveaux possibles : l'abattement fiscal représente entre 15 et 65% des revenus locatifs annuels, selon que le loyer fixé est inférieur de 15%, de 30% ou de 45% au marché local.
Mais un autre paramètre important entre en jeu : le recours ou non à une intermédiation locative, c'est-à-dire à un organisme agréé par l'Etat pour gérer le bien. Les propriétaires peuvent ainsi déduire 1000 euros de plus à leurs impôts s'ils passent par un dispositif de location/sous-location, voire 2000 euros s'ils optent pour un mandat de gestion. Une prime supplémentaire de 1000 euros s'ajoute pour les logements de petites surfaces (40 mètres carrés ou moins).
Ces réductions fiscales comblent-elles le manque à gagner dû à la baisse du loyer ? Pour le vérifier, l'Agence nationale de l'habitat (ANAH) propose un simulateur en ligne. Un outil qui met en évidence l'intérêt d'opter pour l'option d'un intermédiaire locatif, bien plus avantageuse. Prenons deux exemples concrets.
Dans le cas d'un logement non meublé de trente mètres carrés situé dans le 12ème arrondissement de Paris, un propriétaire qui décide de fixer un loyer 15% en-dessous du prix du marché y perdra 1872 euros bruts sur ses revenus locatifs annuels. L'avantage fiscal qu'il en retirera lui fera économiser seulement 1593 euros s'il ne passe pas par un intermédiaire locatif, mais 2124 euros en passant par un tel dispositif, soit un gain net de 252 euros.
Second exemple : dans le cas d'un 30 mètres carrés situé dans le centre de la ville de Grenoble (Isère), un propriétaire qui consent à réduire le loyer de 45% y perdra 2500 euros par an de revenus locatifs bruts. Mais il économisera presque 5000 euros d'impôts s'il passe par un mandat de gestion, soit un gain net de près de 2500 euros par an. Dans ce dernier exemple, le recours à Loc'Avantages prend tout son sens.