Belges et Italiens se sont jetés sur ce qui restait des Lainière de Roubaix

Plus importante filature du Nord, elle a employé directement jusqu'à 7 800 personnes dans les années 60. © Whitenight - Fotolia.com

Début 1999, les Lainière de Roubaix fermaient définitivement leurs portes. La fin d'une formidable histoire industrielle commencé en 1911 et finie en dépeçage. Tout aura pourtant été tenté pour maintenir hors de l'eau cette entreprise symbolique. Plus importante filature du Nord, elle a employé directement jusqu'à 7 800 personnes dans les années 60. La reine Elisabeth II et Nikita Kroutchev l'avaient même visitée. Mais la crise du textile, à partir des années 70, et une guerre de succession auront eu raison de sa solidité apparente. A partir de 1987, Chargeurs s'est emparé des tissages et d'une lucrative filiale, Peignage Amédée, vendu à l'italien Botto par la suite et fermé en juin 1998. La Lainière est passée, elle, sous pavillon belge, aux mains du groupe VEV. Cette dernière ira de restructuration en restructuration jusqu'au dépôt de bilan. Il ne restait alors plus 260 salariés.


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