Rio Tinto disperse les restes de Pechiney

Les syndicats estiment à 15 500 le nombre d'emplois supprimés. © Mikhail Malyshev - Fotolia.com

16 ans après sa privatisation, l'ancien fleuron mondial français de l'aluminium, Pechiney, a quasiment disparu du paysage industriel.  Cible d'une OPA de la part d'Alcan en 2003, elle-même rachetée par Rio-Tinto quatre ans plus tard, toutes ses spécialités ont au final été dispersées : le laminage d'aluminium est devenu indien, les flexibles à usage médical est revenu à une entreprise australienne et les emballages alimentaires sont allés à un fonds d'investissement européen. Seule l'activité de transformation d'aluminium, qui appartient majoritairement au fonds Apollo, a recentré son activité sur la France sous le nom de Constellium. Et ce qui reste aux mains de l'anglo-australien Rio Tinto risque d'être encore dépecé puisque le groupe a annoncé vouloir vendre trois de ses usines de production d'aluminium en France. En 2006, les syndicats français du groupe avaient fait le calcul qu'en additionnant les activités vendues et fermées, 15 500 emplois avaient disparu.

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