La retraite complémentaire des médecins est financée par la Sécurité sociale

Médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes... les professions libérales médicales disposent d'un régime de retraite propre comparable à celui des salariés du privé. Mais depuis 1960, ils bénéficient d'une retraite complémentaire, l'ASV (avantage social vieillesse). A cette époque, il s'agit d'inciter les médecins à se conventionner. En contrepartie d'honoraires plafonnés, ils se voient promettre un complément de retraite... financée aux deux tiers par l'assurance maladie.

Mais l'ASV s'est depuis transformée en retraite indispensable. Pour les médecins, elle représente 40% de leur pension, selon une étude de Sauvegarde retraites. Et une gestion hasardeuse (rachat d'années de cotisation quasi gratuites, doublement des pensions et baisses des cotisations) a conduit la complémentaire à la quasi faillite, obligeant l'assurance maladie à débourser 1,2 milliard d'euros à l'horizon 2030 pour sauver le régime.