Les centres de santé améliorent la qualité des soins grâce au digital

En choisissant des solutions adaptées, les centres de santé remettent la relation humaine au cœur de leurs prestations de soins et évitent le sur-traitement. La digitalisation de leurs métiers est un atout pour désengorger les salles d'attente, suivre au mieux l'historique des soins ou encore gérer les rendez-vous en ligne.

Face à l’évolution des parcours de santé, dont la mise en place du panier 100% santé (pour les soins en audiologie, optique et dentaire), et à la pandémie avec ses confinements successifs, les praticiens (libéraux ou exerçant en centre de santé) doivent traiter un nombre conséquent (pour ne pas dire historique) de données. Souvent pointés injustement du doigt, les centres de santé sont pourtant les mieux équipés pour écouter et donc soigner leurs patients. Leur taille, plus proche d’une PME, leur confère un atout en matière de systèmes d’informations, un atout non négligeable. La digitalisation des process libère en effet aux médecins du temps pour remettre la relation humaine au cœur de leurs actes et de suivre leurs patients, sur la durée. Un simple exemple : le temps passé à saisir les données administratives a baissé en 5 ans d’une dizaine de minutes à trois et ce alors que la durée moyenne d’un rendez-vous est restée stable à environ une demi-heure.

Les solutions métiers permettent également de désengorger les centres et d’augmenter la qualité du service. La mise en place en 2021 d’un portail patient sécurisé est une réponse concrète pour faciliter au patient sa communication avec les mutuelles, prendre un rendez-vous médical ou encore pour respecter les gestes barrières. Un simple devis ne nécessite plus de revenir le signer sur place. Une signature électronique suffit. Le patient, via son profil, peut ainsi accéder à son historique de soins et constater qu’aucun sur-traitement n’a été effectué.  La part des prothèses dentaires depuis 2017 a d’ailleurs baissé, passant sous la barre des 13% des rendez-vous, contre plus de 87% dédiés aux seuls soins dentaires. 

La pandémie a accéléré la digitalisation des acteurs de la santé

La crise sanitaire a également mis en avant la nécessité d’investir dans des solutions logicielles qui fluidifient la relation patients-praticiens. Les centres, équipés de tels outils étaient mieux préparés à la pandémie et surtout au déconfinement. La gestion des données leur a permis de rattraper les mois de retard liés aux deux confinements. Contrairement à un médecin libéral, un centre (faisant en moyenne travailler de 10 à 50 praticiens) n’est jamais rempli à 100% et peut connaître ses capacités d’accueil en temps réel. La gestion des rendez-vous a ainsi permis d’accueillir après chaque déconfinement environ 5% de patients supplémentaires.

A cela s’ajoute la généralisation du chatbot (service de conversations automatisées). Celui-ci permet de répondre aux premières questions et de rassurer le patient. Est-ce une urgence ou pas ? La pandémie du COVID 19 a fait gagner 5 ans en termes de digitalisation des centres de santé et surtout des habitudes des patients. Aujourd’hui, les clients réalisent un quart des prises de rendez-vous par internet. L’usage du chatbot ou de la télémédecine est rentré un peu plus dans les mœurs. Ainsi, selon un sondage OpinionWay, 21% des Français ont fait appel au moins une fois en 2020 à une consultation en ligne. 

Un passage au 100% cloud

Le cloud, tout comme la télémédecine, est rentré dans les mœurs. La mode on-premise, selon laquelle l’éditeur installe le logiciel, et donc les données, sur les serveurs de ses clients, a fait son temps.  Les solutions SaaS sont aujourd’hui privilégiées par tous les centres de santé. Ces derniers ne veulent plus de coûts cachés. Au coût de la licence seule, souvent peu onéreuse, s’ajoutent les frais de sauvegarde, de sécurité, de mise à jour… Ils veulent un lien accessible via un navigateur web et un forfait mensuel incluant tous les services.

Cela est d’autant plus important que les hébergeurs doivent être certifiés et répondre à des normes drastiques, au même titre que ceux utilisés par les banques. Viennent s’y ajouter les risques de cyberattaques, avec en tête, la menace des rançongiciels. Ces cyberattaques rendent toutes les données illisibles et sur versement d’une rançon, les « hackers » les rendent de nouveau fonctionnelles. En clair, la logique est d’intégrer les systèmes informatiques dans les coûts de fonctionnement et non plus dans les investissements de départ. Ceux-ci, in fine, représentent à peine 1% du chiffre d’affaires réalisé.