Les parking collaboratifs Zenpark lèvent 6,1 millions pour s'exporter

Les parking collaboratifs Zenpark lèvent 6,1 millions pour s'exporter Le spécialiste français du parking partagé a séduit la Maif, Demeter Partners et le fondateur de Blablacar pour s'ouvrir à l'international.

Zenpark est le numéro 1 du stationnement collaboratif en France mais ne compte pas faire du surplace. Pour continuer de grandir, l'entreprise fait l'objet d'une deuxième levée de fonds de 6,1 millions d'euros, après les 1,6 million réunis lors d'un premier tour de table en 2015. De quoi réjouir son PDG William Rosenfeld : "C'est le tour de financement idéal, d'autant que nos investisseurs sont renommés dans l'économie collaborative et la smart city."

Ses bienfaiteurs ? Maif Avenir, la structure dédiée à l'innovation de l'assureur français Maif, le fonds d'investissement spécialisé dans les technologies vertes Demeter Partners et Frédéric Mazzella, le PDG et fondateur de la plateforme de covoiturage tricolore Blablacar.

"La Maif a été séduite par notre statut d'opérateur unique en France sur le marché du parking collaboratif"

Si la Maif a choisi Zenpark plutôt qu'un concurrent du secteur, comme OnePark, qui a levé 2,5 millions d'euros en février 2016, ou Parking Facile, pour l'instant cantonné à la ville de Bordeaux, c'est pour son business model unique, assure le cofondateur : "Elle a été particulièrement séduite par notre statut d'opérateur, qui est inédit en France sur le marché du parking collaboratif. Nous sommes les seuls à proposer une offre clés en mains, avec notamment des tarifs évolutifs, aux professionnels, pour la plupart dans le tourisme ou même des bailleurs sociaux, qui souhaitent mettre en location les places de parking inutilisées."

Plus qu'un investisseur, la Maif pourrait même à l'avenir devenir un partenaire : "Nous pourrions proposer des offres spécifiques pour ses sociétaires. Sachant qu'ils assurent 3,6 millions de véhicules, cela nous donnerait un bon coup de pouce."

Demeter Partners, qui avait déjà participé à la première levée de fonds de Zenpark, a décidé de son côté de continuer l'aventure, attiré par la réussite de l'entreprise, à en croire William Rosenfeld : "Ils ont d'abord été impressionnés par notre taux de croissance mensuel de 15%. Nous lançons en moyenne un nouveau parking partagé tous les deux jours. Et rien qu'en 2015, nous avons investi dans 40 projets smart city, dont 10 appels d'offres remportés en moins de 12 mois. Les spécialistes de Demeter Partners ont aussi remarqué la multiplication des initiatives smart city d ans tous les domaines dans lesquels ils investissent."

"Nous pourrions proposer des offres spécifiques pour les sociétaires de la Maif"

"Frédéric Mazzella apprécie quant à lui notre concept et a senti que notre approche avait un réel potentiel à l'international", poursuit-t-il. Mais de là à proposer un jour un service commun, "nous n'en avons jamais discuté", affirme le PDG.

Plus que les partenariats, c'est l'international que vise désormais Zenpark, fort de 8 millions d'euros levés en moins de trois ans : "Nous voulons nous lancer dans d'autres pays d'Europe dès 2016. Si le marché français a selon nous le plus fort potentiel du Vieux continent, l'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne ou encore l'Italie sont très intéressants", annonce William Rosenfeld. Zenpark veut doubler ses effectifs d'ici à la fin de l'année, d'une vingtaine à une quarantaine de salariés.

"L'objectif principal est d'atteindre les 1 000 parkings partagés en France d'ici à deux ans"

Une montée en puissance qui passera aussi par l'Hexagone, où Zenpark entend multiplier par 10 le nombre de parkings référencés sur sa plateforme : "L'objectif principal reste d'asseoir notre domination sur le marché français en atteignant les 1 000 parkings partagés d'ici à deux ans", assure-t-il. "Pour cela, l'utilisation de notre service doit devenir un réflexe. Il nous faut donc investir massivement dans des opérations de communication pour faire connaître encore plus la marque", précise le PDG de Zenpark.

Née en 2012, l'entreprise affiche un chiffre d'affaires 2015 de 600 000 euros, soit une croissance de 300% par rapport à 2014. William Rosenfeld mesure le potentiel de croissance : "Nous avons constaté qu'en moyenne dans 70% des rues les automobilistes ont moins de 5% de chances de trouver une place. Quand on sait que 7 millions de places de stationnement sont inutilisées dans les parkings privés européens, il y a de quoi faire."