Réduction de la TVA sur les services de sécurité, un levier pour répondre à l'insécurité

Si la notion de "safe cities" tend à gagner l'Europe, l'insécurité ne cesse de progresser dans les communes. Une réelle problématique pour les Français, qui la hisse en tête de leurs préoccupations.

L’insécurité est un sujet clé qui va occuper une large place sur la scène de l’actuelle campagne présidentielle. Mais c’est avant tout une préoccupation majeure pour les habitants et commerçants des villes ou des zones rurales, qui, malgré les efforts des municipalités pour rassurer, commencent à montrer leur impatience face à la délinquance, aux tentatives de cambriolage et aux agressions, et attendent des mesures fortes. Les classements annuels réalisés pour répertorier les villes et communes françaises les plus sures ne manquent pas de constater une évolution du climat urbain avec à l’appui des chiffres conséquents sur les délits. Cet état des lieux ne manque pas de mettre à mal la réputation de certaines villes avec pour conséquence un potentiel impact sur leur économie. Les délits quotidiens commis dans les transports ou dans la rue, le malaise ressenti dans les espaces publics ou la peur des intrusions et des vols sont autant de maux présents dans l’esprit des citoyens qui refusent pourtant de voir leur environnement se détériorer, et de devenir de potentielles victimes. De plus en plus sensibles face à l’insécurité, ces derniers recherchent d’autant plus depuis la crise sanitaire une atmosphère de bien-être et de sérénité dans leurs zones de vie. Dans un premier temps peu préoccupés par les systèmes de sécurité installés par les collectivités territoriales, ils se montrent aujourd’hui largement favorables à les voir se développer pour que leur tranquillité ne soit plus un enjeu public.

Les répercussions d’un cambriolage, d’une agression ou d’une tentative d’intrusion ont des impacts importants sur les personnes concernées. Troubles psychologiques, pertes de revenue pour les commerçants, ces évènements liés à l’insécurité peuvent être à l’origine de facteurs de traumatisme durable et des éléments de déstabilisation économique pour un commerce. Longtemps assimilée aux grands groupes et à la sécurité urbaine, la sureté-sécurité électronique est longtemps restée un service méconnu des particuliers, PME et TPE alors qu’elle peut contribuer activement à leur sécurité. En effet, la recrudescence des incidents associés à la délinquance et aux intrusions a poussé le marché de la sureté-sécurité à évoluer et adresser davantage particuliers et responsables de petites entreprises, profitant de la démocratisation des solutions de sécurité, l’alarme dans un premier temps, puis la vidéosurveillance dans un second temps. Les acteurs de ce marché se sont adaptés à cette nouvelle demande et aux exigences spécifiques liées notamment aux espaces, aux modes de vie et usages quotidiens. La sécurité a par ailleurs connu une transformation qui lui a permis d’adopter les dernières technologies et de proposer des services plus agiles et préventifs. Digne des scenarii de science-fiction, l’intelligence artificielle a ainsi été intégré avec l’objectif de proposer une sécurité plus performante pour tous, détectant et anticipant les menaces pour une prise de décision optimale.

La sécurité urbaine connait encore trop d’inégalité et toutes les collectivités territoriales ne souhaitent pas prioriser un budget incluant une infrastructure de vidéosurveillance et les services humains d’un centre de surveillance ou encore investir en masse dans la vidéoprotection. Un manque pour les citoyens qui voient leur sentiment de sécurité se dégrader dans certaines villes et qui peuvent ressentir la peur à tout moment de la journée avec des forces de l’ordre débordées. Dans un tel contexte, les particuliers et responsables de petites entreprises cherchent à se tourner vers des offres de sécurité qui s’adaptent à leurs besoins de protection, leur assurant professionnalisme, mais se retrouvent eux-mêmes confrontés à ce même principe de frein financier dès qu’ils désirent se tourner vers des dispositifs homologués. La sécurité de chacun n’est pas une option et face à cette situation, la législation peut venir soutenir les acquéreurs dans leurs besoins de se protéger, comme c’est le cas avec certaines régions ayant ouvert la voie en proposant des enveloppes budgétaires. Cependant, d’autres initiatives peuvent venir encourager l’adoption de la sécurité comme les réduction de crédits d’impôts ou une baisse de la TVA. En effet, à ce jour, la TVA sur les produits et services de sécurité est de 20% mais pourrait prétendre à une baisse, passant à 10%, voire à 5,5% comme c’est le cas pour les activités touchant aux travaux d'amélioration, à la transformation ou l’aménagement et d'entretien, ainsi que pour certains services d’aide à la personne.

A l’approche des élections, les candidats ne manqueront pas de faire de nouvelles propositions sur la sécurité, un thème qui leur est cher et qui demeure un enjeu crucial des politiques publiques. Si le Président Macron a parlé d’un « droit à la vie tranquille », les Français n’hésitent pas à pointer du doigt un manque de moyens et estiment que l’insécurité s’est aggravée. Cet agacement des Français renforce leur détermination à mettre en œuvre des précautions pour faire obstacle à toutes les formes de délit qui peuvent les toucher. En prenant la décision de porter des projets budgétaires avantageux pour faciliter l’accès aux dispositifs de sécurité privée, les candidats prendraient le parti d’adopter une approche globale de la sécurité et d’améliorer la politique de prévention, favorisant la capacité des citoyens à être acteur dans ce processus pour réduire ces nouvelles menaces urbaines.