Pourquoi l'avenir de l'aérien dépend de l'ouverture des frontières ?

La fermeture des frontières pour limiter la propagation du coronavirus ne peut perdurer dans le temps pour des raisons économiques évidentes.

Les prévisions publiées par le FMI en juin dernier attestent de l'ampleur de l'impact de la pandémie sur l'économie mondiale, dont la baisse devrait atteindre 4,9 % en 2020. Dans le même temps, le World Travel & Tourism Council a estimé que la fermeture des frontières a coûté près de 2 600 milliards de dollars à l'industrie du tourisme, sans compter les pertes d'emplois qui, selon les prévisions, pourraient s’élever jusqu’à 100 millions.

Une étude récente* montre que le nombre de vols opérés à l’échelle mondiale a chuté de 69 % en juin dernier. Un résultat, certes, en progrès comparé à la chute de 80% enregistrée en mai, mais tout de même trop lente pour une bonne reprise du trafic aérien.

Assurer une réouverture rapide et sûre pour l’économie mondiale… et pour les voyageurs !

La Banque Mondiale estime que le transport aérien est un levier majeur pour la croissance et le développement économique et qu’il facilite les relations économiques entre pays, à l’échelle mondiale comme nationale ou bien régionale, en contribuant à générer des échanges commerciaux, à promouvoir le tourisme et à créer des emplois.

Étant donné les graves conséquences économiques engendrées par la fermeture des frontières et par les restrictions imposées, il est désormais nécessaire de composer avec ce nouveau virus, toujours présent. Pour regagner la confiance des passagers et rouvrir les frontières dans les meilleures conditions, la santé représente un enjeu primordial, au même titre que la sécurité – des hommes et des opérations.

Et si la technologie permettait une réouverture des frontières en toute sécurité ?

Si nous voulons relancer le transport aérien, nous devons être prêts ; et cela passe par de nouvelles solutions digitales de gestion des frontières. Ces solutions, intégrées entre les compagnies aériennes et les agences gouvernementales chargées des frontières, sont essentielles pour rapidement réagir à l'évolution des événements.

IATA prévoit notamment la collecte de données passagers par les gouvernements, et ce avant le voyage, et notamment des informations liées à la santé des voyageurs via des canaux tels que ceux utilisés pour l’eVisa ou les programmes électroniques d'autorisation de voyage. IATA recommande également des procédures automatisées de douane et de contrôles aux frontières, y compris l'utilisation d'applications mobiles et de technologies biométriques.

Nous entendons les mêmes conseils de la part d'ACI World et d'ACI Europe : ils invitent les gouvernements et les aéroports à assurer la sécurité des passagers en réduisant les points de contact, en utilisant la biométrie, les étiquettes de bagage imprimées à domicile, des portes d'embarquement

électroniques... Ils recommandent de simplifier les formalités de contrôle aux frontières en permettant des processus sans contact (pour la vérification des puces des passeports, et la reconnaissance faciale) ainsi que l'utilisation de technologies de gestion des flux de passagers.

Des solutions existent déjà pour permettre de procéder à la vérification des passagers lors de leur enregistrement à la frontière.

Un enjeu gouvernemental

Afin de pouvoir développer l‘eVisa ou les programmes électroniques d'autorisation de voyage avec des contrôles de santé intégrés, Il est également indispensable que les gouvernements approuvent ces nouvelles façons de voyager. Ainsi, les gouvernements pourront vérifier les déclarations électroniques des passagers avant leurs voyages et réduire au maximum les risques ainsi que les files d'attente dans les aéroports, tout en garantissant un niveau de sécurité, y compris sanitaire, maximal aux frontières.

Les gouvernements déjà équipés des dernières technologiques peuvent autoriser au préalable un passager à prendre l'avion en temps réel, au point d'enregistrement, ou bien refuser l'embarquement d'un passager jugé à haut risque, ou qui n'aurait pas rempli les déclarations de santé obligatoires. Une fois ces étapes validées, il n'est plus nécessaire de faire la queue. L'Agence des Frontières peut ensuite prendre en charge les passagers à faible risque sans entrer en contact direct avec eux grâce à la biométrie.

Notre économie mondiale en dépend...

Pour le futur du transport aérien, il est important que les Etats adoptent des solutions innovantes aux frontières afin de regagner voire de renforcer la confiance des passagers, et bien-sûr de contenir le virus. Notre économie mondiale en dépend.