Avoir le courage de croire en l'économie numérique et au partage

De nos interactions sociales à notre manière de travailler ou de nous déplacer, la crise sanitaire a profondément modifié notre quotidien et nos modes de consommation.

Le monde professionnel s’est vu confronté à des changements majeurs et structurants, centrés autour d’une transformation numérique à marche forcée. Dans ce contexte changeant, une chose est nécessaire par-dessus tout : le courage. 

Pour l'économie du partage, un tel constat n’est pas nouveau. 

Bien au contraire, sur ce marché balbutiant il y a encore quelques années, de nombreux acteurs ont eu le courage de remettre en question des modèles économiques ayant déjà pourtant fait leurs preuves. Ils ont créé des concepts numériques innovants, axés sur l’échange et le partage, tels que les réseaux sociaux, les plateformes collaboratives ou encore l’autopartage. C'est leur courage d’hier qui permet à ces entreprises de détenir aujourd’hui un avantage décisif. Car ces concepts numériques répondent aux nouvelles exigences de fonctionnement “sans contact”,  tout en offrant aux usagers plus de flexibilité et d’adaptabilité. Deux aspects qui sont d'une importance capitale dans tous les domaines, et a fortiori sur le marché de la mobilité.

En période de pandémie, il est crucial d'avoir un accès facile à un moyen de transport flexible, individuel et sûr. La mobilité est revenue ces derniers mois au cœur des réflexions. Les citoyens ont pris conscience de l’importance de leurs choix quotidiens ; ils sont de plus en plus nombreux à réfléchir à la manière la plus sûre de se rendre d'un point A à un point B en minimisant les risques de contamination. Mais, tout le monde n'a pas accès à sa propre voiture, d’autant plus dans des villes comme Paris. 

Cette prise de conscience, en plus d’être une opportunité sans précédent pour le secteur des nouvelles mobilités, devrait, à long terme, renforcer la multimodalité. Les citadins ne se contenteront plus d'un seul mode de transport, ils pourront, au contraire, définir la combinaison de mobilités la plus apte à répondre à leurs besoins. Pour que cela soit possible à grande échelle, l'industrie de la mobilité, et l'économie du partage en particulier, doivent arriver à une maturité numérique permettant de proposer des solutions simples et sécurisées aux utilisateurs.

Une transformation numérique du secteur de la mobilité

S’il s’agit déjà d’un changement majeur à titre individuel, cela sera également une opportunité pour les entreprises du secteur de la mobilité, au sens large, d’être plus agiles. Sur ce secteur historique, de nombreuses entreprises ont, aujourd’hui encore, du mal à implémenter des solutions numériques, notamment en raison de processus de travail assez longs et parfois incompatibles avec la transformation numérique.  

Confrontées à ces limites multiples et protéiformes, ces entreprises manquent de flexibilité et sont freinées dans leur volonté d’innover, de répondre aux nouveaux besoins des consommateurs ou même d’étendre leurs activités. 

Au contraire, les acteurs liés aux nouvelles mobilités et au secteur du partage sont, de leur côté, dans une position prometteuse et aux premières lignes de la transformation numérique de notre économie. Depuis le départ, l'économie de partage a été portée par un grand nombre d'acteurs prônant plus de flexibilité et une manière de travailler numérisée, tournée vers l’innovation. C’est notamment cette combinaison, ancrée dans leur ADN, qui leur a permis de traverser la crise en réagissant aux changements conjoncturels avec rapidité et souplesse. 

La pandémie a frappé la population et l’économie de plein fouet, entraînant avec elle une morosité économique forte. Mais elle offre également la possibilité de repenser le monde de la mobilité et de mettre le numérique en son cœur pour plus d’innovation.  Les concepts flexibles, numériques et innovants jouent ici un rôle central pour reconstruire un tissu économique créateur de valeur.