Dott déploie 3 000 vélos électriques à Paris

Dott déploie 3 000 vélos électriques à Paris La start-up fondée à Amsterdam par deux Français propose déjà 5 000 trottinettes à Paris, première ville dans laquelle elle déploie des vélos électriques.

Déjà présent à Paris avec une flotte de 5 000 trottinettes, l'opérateur néerlandais Dott (créé par des Français) y ajoute ce 12 octobre 300 vélos électriques en free-floating. Une flotte qui sera portée progressivement à 3 000 appareils, soit la taille maximale de flotte prévue dans l'autorisation accordée à Dott par la mairie de Paris. Les appareils disposent de batteries amovibles et viendront ainsi s'intégrer facilement dans la logistique de maintenance et de recharge de Dott prévue pour ses trottinettes. Les prix seront aussi les mêmes : 1 euro de déverrouillage puis 23 centimes la minute, 6,99 euros à la journée, ou 34,99 euros pour un pass mensuel comprenant 100 courses, de vélo ou de trottinette.

Beaucoup de similitudes, car si les deux moyens de transport sont différents, ils remplissent peu ou prou les mêmes missions, et permettent surtout à Dott d'élargir indirectement la taille de sa flotte de trottinettes, bloquée par appel d'offres. Mais aussi de prévoir le futur en continuant à monétiser ses utilisateurs parisiens, si jamais Dott n'était pas choisi comme opérateur de trottinettes à Paris lors du prochain appel d'offres en 2022. "Cela nous permet en effet de grossir notre flotte globale qui passe de 5 000 à 8 000 appareils et diversifier le risque global de notre activité : plus nous avons de villes avec différents types de véhicules, plus nous sommes capables de nous adapter", reconnaît Maxim Romain, co-fondateur de Dott. 

Objectif : déployer 10 000 vélos en Europe

Il souligne aussi l'importance des vélos pour aller chercher un public peu friand des trottinettes, qui conservent une mauvaise image auprès d'une partie de la population. "Les personnes de plus de 40 ans, mais aussi les femmes, ont tendance à préférer le vélo aux trottinettes", précise le dirigeant, ajoutant que les femmes ne représentaient que 30% des utilisateurs de Dott à ses débuts, et sont plutôt aujourd'hui autour de 40-45%.

Mais combien de temps cette augmentation de flotte durera-t-elle, alors que Dott devient le troisième opérateur de vélos électriques à Paris (aux côtés de Lime et Pony), et que d'autres pourraient eux-aussi se lancer prochainement ? L'arrivée d'un quatrième opérateur de scooters cette année avait provoqué immédiatement l'annonce d'un appel d'offres de la part de la mairie de Paris, hantée par le chaos de la douzaine d'opérateurs de trottinettes en 2019. "Aux dernières nouvelles, ce n'est pas à l'ordre du jour pour les vélos", croit savoir Maxime Romain." J'ai l'impression que la mairie garde la porte ouverte car elle veut favoriser l'usage du vélo, contrairement aux trottinettes ou aux scooters." 

Paris est le premier marché sur lequel Dott propose ses vélos, mais la start-up prévoit de les déployer dans d'autres villes dans lesquelles elle est déjà présente avec ses trottinettes, notamment Bruxelles, Londres, Rome et Milan, pour une flotte totale de 10 000 appareils. Et pas forcément en free-floating. "Nous commençons aussi à nous positionner sur des appels d'offres à la Vélib' pour des vélos avec stations de recharge", révèle Maxime Romain. Le free-floating n'est pas toujours la solution. Par exemple dans des zones denses comme les gares, les stations sont plus adaptées". Des trottinettes privées aux vélos municipaux… Sacré chemin parcouru par les opérateurs depuis 2019.