Le premier micro-ordinateur fête ses 30 ans Atari, Amstrad et Commodore : les pionniers des ordinateurs à bas prix

Les années 1980-1990 sont marquantes à deux points de vue pour le développement de la micro-informatique. D'abord d'un point de vue du matériel, avec des évolutions sensibles dans les performances des micro-processeurs. Ensuite au niveau de l'environnement logiciel, qui va se standardiser et évoluer.

A partir de 1982, Intel lance sa série de processeurs 80286, plus connus sous le nom de 286. Ils seront suivis en 1985 par les 80386, puis en 1989 par les 80486. Sur un 80286, on atteint une fréquence d'horloge du processeur allant de 6 à 16 Mhz grâce à 134 000 transistors. Ce micro-processeur dépasse le million d'opérations effectuées par seconde.

A la fin des années 1990, avec le 80486, l'architecture des processeurs est passée de 16 bits à 32 bits (pour gérer des capacités de mémoire vive plus importantes), la fréquence du processeur monte jusqu'à 100 Mhz et on atteint une puissance de calcul de 20 millions d'opérations par seconde.

Le jeu vidéo, les tableurs, les traitements de texte et la programmation informatique attirent les premiers utilisateurs

Au delà de la performance technologique, c'est surtout les usages du micro-ordinateur qui changent. Au milieu des années 1980-1990, trois constructeurs de micro-ordinateurs vont encore populariser l'usage de l'ordinateur : il s'agit d'Atari avec l'Atari ST (1985), Commodore avec le C64 (1982) et Amstrad avec le CPC (1984). Ces trois machines sont connues parce qu'elles étaient vendues à des prix plus accessibles (5000 ou 6000 francs de l'époque pour un CPC, soit moins d'un mois de salaire à l'époque).

photo de l'amstrad cpc.
Photo de l'Amstrad CPC. © Bill Bertram / Wikipedia

Outre le prix, l'Atari ST, le C64 et le CPC sont aussi des machines qui disposent d'un catalogue importants de logiciels, et notamment de jeux vidéo. Moins chères que les machines d'Apple ou d'IBM, ces micro-ordinateurs sont équipés d'outils de base (tableur, traitement de texte...) qui commençent à intéresser une partie des ménages et permettent aux particuliers de s'essayer à la programmation informatique.

La mémoire vive des micro-ordinateurs est portée à 1 Mo avec les processeurs 80386 d'Intel, et les capacités des disques durs montent à 40 Mo sur ces machines. Les supports de stockage changent, puisqu'on abandonne les cassettes pour les disquettes, d'abord 5 pouces 1/4, puis 3 pouces et demi (d'une capacité de stockage de 1,44 Mo).

Les volumes de ventes deviennent significatifs : il s'est écoulé par exemple 1 million d'Amstrad CPC en France, et 100 000 Atari ST de 1985 à 1987. Chez Compaq, autre grand constructeur de micro-ordinateur à l'époque, annonce avoir vendu 1 million d'unités dans le monde en novembre 1987.