Transatel fait un pas vers l'IoT satellitaire avec trois partenariats

Transatel fait un pas vers l'IoT satellitaire avec trois partenariats L'entreprise de télécommunications, filiale du groupe NTT, s'est associée aux opérateurs satellitaires Sateliot, Stellar et Skylo.

Avec l'IoT satellitaire, Transatel ajoute une corde à son arc. L'entreprise de télécommunications, filiale du groupe NTT agrège déjà plus de 100 MVNO sur son propre cœur de réseau télécom et a négocié des accords avec près de 250 opérateurs mobiles. Désormais, elle annonce à l'occasion du salon Sido à Lyon, qui se tient les 20 et 21 septembre 2023, un partenariat avec trois nouveaux opérateurs : l'espagnol Sateliot, dont la constellation compte 250 nanosatellites, l'américain Skylo, qui mettra en service sa solution en 2024 et le français Stellar, dont les services par satellite doivent être commercialisés en 2027.

L'objectif pour Transatel est de commencer les tests pour maîtriser la technologie satellitaire et l'intégrer à son offre de technologies cellulaires publiques et privées pour proposer de nouveaux services dès 2024. Ce partenariat permet également à Transatel de s'ouvrir au NB-IoT, jusqu'ici encore non utilisé. "Sateliot et Skylo assurent la compatibilité des réseaux cellulaires NB-IoT avec leur réseau satellitaire, c'est l'occasion de s'y mettre", se félicite Jacques Bonifay, président et cofondateur de Transatel. Une équipe d'une poignée de personnes va être constituée pour assurer une veille technologique sur l'IoT satellitaire et réfléchir à la transformation de l'offre.

Pour Jacques Bonifay, l'enjeu dans l'IoT satellitaire concerne le module qui doit équiper l'objet à tracer sur Terre : "La grande question est de savoir quel sera son coût et son encombrement. Car à l'heure actuelle, des solutions comme celle de Starlink sont bien trop onéreuses pour nos usages", explique-t-il.

De nombreux lancements de constellations sont dédiés à l'IoT, d'après le site Newspace.im qui répertorie des données sur le new space. © Newspace.im

Les acteurs de l'IoT sont de plus en plus nombreux à s'intéresser aux possibilités de l'IoT satellitaire. Quelques jours avant Transatel, le suisse u-blox a annoncé le lancement d'un module IoT cellulaire et satellite. Selon un rapport de recherche du cabinet d'analyse spécialisé dans l'IoT Berg Insight, le nombre d'abonnés IoT par satellite va augmenter à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 39,6%, pour atteindre 23,9 millions d'unités en 2027.

Le PDG de Transatel a commencé à échanger avec une dizaine d'autres opérateurs satellitaires en vue de nouveaux partenariats. "Le new space est en effervescence mais il y a fort à parier que le marché va se structurer ces prochaines années et que certains acteurs vont disparaître. Il ne faut donc se fermer aucune porte", confie-t-il.

Les perspectives d'usages de l'IoT satellitaire concernent les deux plus gros marchés de Transatel, à savoir l'automobile et la logistique. Le partenariat de Transatel a notamment été motivé par la demande d'un client dans le secteur, dont l'alliance à venir "va faire changer Transatel d'échelle", se réjouit Jacques Bonifay, avant de conclure : "Le satellitaire représente une évolution importante qui va faire grandir le marché de l'IoT."