Ce petit objet à 1 euro peut sauver des vies en cas d'orage violent : ce pompier le recommande
Un objet, pas plus gros qu'un stylo, peut vous sortir d'une situation extrêmement dangereuse.
"Il suffit de très peu pour se retrouver piégé par une montée des eaux", prévient le lieutenant-colonel Frédéric Harrault, porte-parole de la Sécurité civile, service chargé de la gestion des crises au sein du ministère de l'Intérieur.
Pour illustrer son propos, Frédéric Harrault décrit une scène qui, selon lui, peut arriver à n'importe qui : "Il est 18 heures, vous rentrez du travail, vous êtes au milieu de la circulation lorsqu'une vague d'eau déferle soudainement sur la chaussée." Dans ces moments-là, il faut vite réagir au risque de se retrouver prisonnier de son véhicule, car une fois que l'eau atteint les portières, impossible de les ouvrir : la pression exercée sur la carrosserie est de plusieurs tonnes.
Face à ce piège mortel, un petit outil, vendu en ligne dès un euro mais souvent proposé entre cinq et dix euros, peut faire toute la différence : le brise-vitre. Version miniature du marteau de secours qu'on trouve dans les transports en commun, il se glisse facilement sur un porte-clés ou dans une boîte à gants. Le lieutenant-colonel l'assure au JDN : "Cet outil est très efficace. La difficulté n'est pas de savoir s'en servir, mais de se rappeler qu'il existe et de toujours l'avoir avec soi".

Pour être parfaitement efficace, il faut viser l'angle de la vitre avec le brise-vitre, là où le verre est plus vulnérable. "Une simple pression suffit à éjecter un petit poinçon qui casse le verre", précise le porte-parole de la Sécurité civile.
Mais, comme le souligne Frédéric Harrault, dans un monde idéal, personne ne devrait avoir à utiliser ce dispositif. "L'idée, c'est que l'on ne devrait jamais se retrouver dans une situation où l'on a besoin de sortir de force de son véhicule". Les consignes de sécurité, les alertes météo et les messages de vigilance sont justement là pour éviter de prendre la route quand le risque devient trop grand.
Reste que la réalité rattrape souvent la théorie : "On sait bien qu'il y a des comportements humains, des réflexes ou même simplement des imprévus qui font que certaines personnes se retrouvent malgré tout dans ces situations."
Et si vous vous retrouvez bloqué, sans brise-vitre à portée de main, des solutions de fortune existent. Le lieutenant-colonel recommande d'utiliser la partie métallique de la ceinture de sécurité : "On peut la glisser dans la fente de la vitre pour créer une pression et la casser." Ne pensez même pas à frapper la vitre avec les appuis-tête, ils sont très difficiles à utiliser.
Au-delà de ces situations d'urgence, le lieutenant-colonel Harrault recommande la préparation d'un kit de survie familial, appelé "catakit". Ce sac à dos contient une radio, des batteries, de la nourriture non périssable, de l'eau et des copies de papiers d'identité. "Chez moi, j'en ai un. Et je l'ai préparé en famille : mes enfants savent ce que c'est, où il est, et pourquoi il existe", témoigne-t-il.
Cette préparation n'est pas réservée aux zones inondables : incendies domestiques ou accidents industriels peuvent frapper partout. "J'habite en banlieue parisienne, je ne suis ni inondable ni exposé aux séismes, mais j'ai quand même un sac chez moi."