Chômage en France : son taux est quasi stable
[Mise à jour du mardi 14 février 2023 à 11h04] 45 000. C'est le nombre de chômeurs en moins au quatrième trimestre 2022, par rapport au trimestre précédent. Selon les chiffres de l'Insee, le taux de chômage au sens du BIT s'établit à 7,2% de la population active, à 2,2 millions de personnes, contre 7,3% au troisième trimestre. "Il est inférieur de 0,3 point à son niveau un an auparavant, et de 1,0 point à son niveau d'avant la crise sanitaire (fin 2019), précise l'institut. Il s'agit de son plus bas niveau depuis le premier trimestre 2008, si l'on excepte la baisse ponctuelle en 'trompe-l'œil' du deuxième trimestre 2020, pendant le premier confinement."
Au quatrième trimestre 2022, le taux de chômage est quasi stable à 7,2 %https://t.co/WfeZRlJET1
— Insee (@InseeFr) February 14, 2023
Au quatrième trimestre, le taux de chômage des jeunes, âgés de 15 à 24 ans, diminue, atteignant 16,9%. Celui des 25-49 ans, lui, reste stable à 6,5%. Enfin, le taux de chômage des plus de 50 ans diminue à peine, s'élevant à 5%. Plusieurs membres du gouvernement ont aussitôt salué ces résultats, à commencer par le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Il a souligné sur Twitter que le gouvernement poursuit son "objectif de plein emploi".
Bonne nouvelle pour notre #ObjectifPleinEmploi.
— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) February 14, 2023
Le taux de chômage baisse à 7,2% au quatrième trimestre 2022. Il rejoint le plus bas niveau sur 40 ans atteint une fois début 2008.
Le taux de chômage des jeunes baisse lui de 1 point, au plus bas niveau depuis 2002. https://t.co/CnT12GzBvm
Quel est le taux de chômage en France ?
Au quatrième trimestre 2022, le taux de chômage s'établit à 7,2% de la population active, selon l'Insee, soit une très légère baisse de 0,1 point. Selon les chiffres du Bureau International du Travail, le nombre de chômeurs baisse de 45 000 en France pour s'établir à 2,2 millions.
Qui sont les chômeurs en France ?
La tendance est à la baisse pour toutes les catégories d'âge et de genre.
Selon Pôle Emploi et la Dares, le nombre de jeunes chômeurs (moins de 25 ans) de catégorie A en France métropolitaine passe de 411 200 au quatrième trimestre 2021 à 370 700 au quatrième trimestre 2022, soit une baisse de 9,8% en un an. Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans passe lui de 888 000 à 809 100 sur la même période, soit une baisse de 8,9%.
Le nombre de chômeurs en France représentés dans ce graphique se rapporte au nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A inscrits à Pôle Emploi, c'est-à-dire les personnes sans emploi "tenues de faire des actes positifs de recherche d'emploi" et non les chômeurs de longue durée.
Les chômeurs en France, selon la catégorie
Au quatrième trimestre 2022, la France métropolitaine compte 2,8 millions de demandeurs d'emploi en catégorie A (sans emploi) et 2,3 millions en activité réduite (catégories B et C). Le nombre de chômeurs de catégorie A recule de 3,8% par rapport au trimestre précédent. Sur la même période, le nombre d'inscrits à Pôle emploi augmente de 5,2% pour la catégorie B (activité réduite courte) et de 2,3% pour la catégorie C (activité réduite longue). Sur un an, toujours en France métropolitaine, le chômage évolue de -9,4% en catégorie A, +8,8% en catégorie B et -3,3% en catégorie C.
Le chômage en France, selon la durée
Entre le quatrième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2022, le nombre d'inscrits depuis moins d'un an en France métropolitaine passe de 2,739 millions à 2,818 millions, ce qui correspond à une hausse de 2,9%. Le nombre d'inscrits depuis un an ou plus est quant à lui en baisse de 13,5% (de 2 655 400 à 2 295 900) sur la même période.
Quels sont les motifs du chômage en France ?
Selon les données publiées par la Dares et Pôle emploi, le premier motif d'inscription à Pôle emploi est la fin de contrat, qui concerne 101 700 chômeurs au quatrième trimestre 2022, suivie de très près par le retour après inactivité avec 100 800 nouveaux chômeurs. La réinscription rapide, qui concerne 86 400 nouveaux chômeurs, est la troisième raison d'inscription à Pôle emploi. Ces motifs représentent respectivement 19,2%, 19,0% et 16,3% des entrées au chômage au quatrième trimestre 2022. Les ruptures conventionnelles représentent quant à elles 39 000 personnes, soit 7,4% des inscriptions, et les démissions 24 600 personnes, soit 4,6% des inscriptions à Pôle emploi. Les licenciements économiques sont plus rares et comptent pour 1,2% des inscriptions avec 6 600 cas.
Le nombre de chômeurs par département
C'est dans le département du Nord que les chômeurs de catégorie A sont les plus nombreux. Ils sont 139 750 au quatrième trimestre 2022. Deuxième département dans lequel le nombre de chômeurs est le plus élevé : La Réunion avec 116 440 inscrits à Pôle emploi. Les Bouches-du-Rhône suivent de près avec 115 540 inscrits. A l'opposé de l'échelle, les départements qui comptent le moins de demandeurs d'emploi sont la Lozère (2 240), le Cantal (3 400) et la Creuse (4 230).
Bon à savoir
La notion de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi est différente de celle de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT). Selon les normes du BIT, un chômeur est une personne âgée d'au moins 15 ans qui :
- N'a pas travaillé du tout au cours de la semaine de référence.
- Est disponible pour travailler dans les deux semaines.
- A recherché activement un travail dans le mois précédent, ou a trouvé un emplois qui commence dans les trois mois.
Le taux de chômage présenté dans le dernier graphique est calculé par l'Insee selon ces normes.
De manière générale, le taux de chômage correspond à la part de la population active qui est au chômage. Sont répertoriées dans la population active les personnes qui occupent effectivement un emploi, y compris celles qui travaillent à temps partiel, et celles qui sont en recherche active d'emploi. Il ne suffit donc pas d'être en âge de travailler pour être comptabilisé dans la population active.
Enfin, le taux de chômage est un bon indicateur de la santé économique d'un pays. Sa définition peut varier d'un pays à l'autre, en fonction des critères retenus par les instituts nationaux de statistique.