Le chômage en France baisse de 1,9% au 2ème trimestre 2019
Le nombre de chômeurs de catégorie A baisse de 1,9% sur un an au premier trimestre 2019. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie B baisse aussi sur la même période.
[Article mis à jour le 25 juillet 2019 à 13h25] Le chômage continue sa lente baisse en France. Le nombre de chômeurs de catégorie A (en France métropolitaine) diminue ainsi de 0,4% au deuxième trimestre 2019 par rapport au trimestre précédent (contre 0,7% au premier trimestre) et d'1,9% sur un an (contre 1,5% au premier trimestre) selon les chiffres de la Direction de l'animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) publiés ce 25 juillet. Le nombre de personnes exerçant une activité réduite (catégorie B) diminue elle de 1,6% par rapport au premier trimestre. Au total, le nombre de chômeurs en catégorie A, B et C diminue de 0,4% ce trimestre et de 0,9% en un an. Au deuxième trimestre 2019, l'Hexagone compte donc 5 579 500 demandeurs d'emploi. Le nombre de chômeur baisse pour les plus jeunes comme pour les plus de 50 ans. La première motif d'inscription à Pôle emploi reste la fin de CDD.
Le 9 novembre 2017, Pôle emploi et le ministère du Travail ont annoncé qu'à partir du mois de janvier 2018, la Dares (le service d'études et statistiques du ministère du Travail) publiera tous les trois mois le nombre de demandeurs d'emploi. Jusqu'à présent, les chiffres étaient rendus publics tous les mois. Selon le communiqué de presse de la Dares, "cette refonte de la publication vise à mettre l'accent sur les évolutions tendancielles de ces statistiques plutôt que sur leurs variations au mois le mois, qui sont très volatiles et parfois difficiles à interpréter".
Les chômeurs en France
La tendance est à la baisse pour toutes les catégories d'âge et de genre.
Le nombre de jeunes chômeurs passe de 465 800 au deuxième trimestre 2019 à 459 100 au deuxième trimestre 2019 soit une baisse de plus de 1,4% en un an. Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans passe lui de 918 700 à 912 800 sur la même période soit une baisse plus faible de 0,64%.
Les chômeurs en France, selon la catégorie
Au deuxième trimestre 2019, la France compte 3 377 300 en catégorie A (sans emploi) et 2 202 500 en activité réduite (catégories B et C). Le nombre de chômeurs baisse pour la catégorie A avec -1,9% mais augmente légèrement de 0,7% pour les catégories B et C.
Le chômage en France, selon la durée
Entre le deuxième trimestre 2018 et le deuxième trimestre 2019, le nombre d'inscrits depuis moins d'un an passe de 3 020 700 à 2 930 500, ce qui correspond à une baisse de 2,9%. En revanche, le nombre d'inscrits depuis un an ou plus est en hausse de 1,5% (de 2 610 400 à 2 649 100) sur la même période.
Les motifs du chômage en France
La première raison d'inscription à Pôle Emploi reste la rupture de CDD, qui concerne 106 800 nouveaux chômeurs au deuxième trimestre 2019 soit 20,2% des entrées Les ruptures conventionnelles représentent elles 6,6% des inscriptions. En revanche, les licenciements économiques sont plus rares et comptent pour 1,5% des inscriptions.
Le taux de chômage en France

D'après l'Insee, sur le second trimestre 2018, le taux de chômage dans l'Hexagone s'élève à 9,1% de la population soit une baisse de 0,1 point par rapport au premier trimestre 2018. Si le taux de chômage des moins de 25 ans demeure élevé (20,8%), il est toutefois en diminution par rapport au trimestre précédent où il s'élevait à 21,4%. Chez les 25-49 ans, la baisse est plus modeste puisque le taux de chômage est passé de 8,6% à 8,5%. Le taux de chômage des seniors ne bouge pas : il reste à 6,5%, comme au semestre précédent.
Le nombre de chômeurs par département
Au premier trimestre 2018, en France métropolitaine, les trois départements qui comptent le plus de chômeurs de catégorie A sont le Nord , les Bouches-du-Rhône et Paris .
Département | Nombre de chômeurs | Département | Nombre de chômeurs |
---|---|---|---|
Ain | 25 400 | Indre-et-Loire | 30 100 |
Aisne | 36 700 | Isère | 57 700 |
Allier | 17 900 | Jura | 10 100 |
Alpes-de-Haute-Provence | 11 000 | Landes | 22 500 |
Alpes-Maritimes | 75 500 | Loire | 38 000 |
Ardèche | 19 700 | Loire-Atlantique | 64 000 |
Ardennes | 16 000 | Loiret | 35 500 |
Ariège | 9 900 | Loir-et-Cher | 14 900 |
Aube | 20 200 | Lot | 8 900 |
Aude | 26 100 | Lot-et-Garonne | 17 700 |
Aveyron | 10 800 | Lozère | 2 800 |
Bas-Rhin | 55 200 | Maine-et-Loire | 39 000 |
Bouches-du-Rhône | 140 900 | Manche | 19 800 |
Calvados | 35 100 | Marne | 28 700 |
Cantal | 4 600 | Mayenne | 10 100 |
Charente | 17 700 | Meurthe-et-Moselle | 37 800 |
Charente-Maritime | 35 400 | Meuse | 9 100 |
Cher | 16 400 | Morbihan | 35 500 |
Corrèze | 10 100 | Moselle | 56 400 |
Corse du sud | 10 500 | Nièvre | 8 500 |
Côte-d'Armor | 28 300 | Nord | 179 900 |
Côte-d'Or | 24 200 | Oise | 44 100 |
Creuse | 5 400 | Orne | 12 900 |
Deux-Sèvres | 15 000 | Paris | 132 000 |
Dordogne | 21 900 | Pas-de-Calais | 89 000 |
Doubs | 25 300 | Puy-de-Dôme | 31 100 |
Drôme | 31 000 | Pyrénées-Atlantiques | 32 300 |
Essonne | 58 100 | Pyrénées-Orientales | 38 900 |
Eure | 31 400 | Rhône | 95 700 |
Eure-et-Loir | 21 800 | Saone-et-Loire | 24 800 |
Finistère | 42 700 | Sarthe | 27 700 |
Gard | 55 100 | Savoie | 17 200 |
Gers | 7 400 | Seine-et-Marne | 66 000 |
Gironde | 93 600 | Seine-Maritime | 73 200 |
Haute-Corse | 11 000 | Seine-Saint-Denis | 120 100 |
Haute-Garonne | 76 500 | Somme | 34 200 |
Haute-Loire | 9 400 | Tarn | 20 800 |
Haute-Marne | 8 400 | Tarn-et-Garonne | 16 600 |
Haute-Pyrénées | 13 900 | Territoire de Belfort | 7 400 |
Hautes-Alpes | 6 800 | Val-de-Marne | 75 200 |
Haute-Saône | 10 800 | Val-d'Oise | 71 900 |
Haute-Savoie | 35 800 | Var | 68 100 |
Haute-Vienne | 17 000 | Vaucluse | 41 500 |
Haut-Rhin | 40 300 | Vendée | 29 000 |
Hauts-de-Seine | 79 800 | Vienne | 18 000 |
Hérault | 88 600 | Vosges | 19 900 |
Ille-et-Villaine | 43 700 | Yonne | 16 100 |
Indre | 10 900 | Yvelines | 64 600 |
Au mois de décembre 2017, c'est en Lozère, dans le Tarn-et-Garonne et dans Lot-et-Garonne que le chômage a le plus augmenté ( + 7,1%, +4,2% et +4%). En revanche, dans plusieurs départements, le reflux est important : Hautes-Alpes (-32%), Savoie (-26,7%) et Haute-Savoie (-9,2%).
Comme le mois précédent, c'est dans le département du Nord que les chômeurs de catégorie A sont les plus nombreux. Ils sont 179 900 en décembre contre 180 300 un mois plus tôt (-0,2%). Deuxième département dans lequel le nombre de chômeurs est le plus élevé : les Bouches-du-Rhône avec 140 900 inscrits soit 100 de moins qu'en octobre. C'est Paris qui complète le podium avec 132 000 inscrits (-0,2% sur un mois).
A l'opposé de l'échelle, les départements qui comptent le moins de chômeurs sont la Lozère (2 800, soit une hausse mensuelle de 7,1%), le Cantal (4 600 soit le même nombre que le mois précédent) et la Creuse (5 400, soit une augmentation de 1,85% sur un mois). Les chiffres nationaux cités sont corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrables.
Le taux de chômage par département
Grâce à notre carte interactive, découvrez le taux de chômage par département au troisième trimestre 2017.
Les trois départements français qui affichent le plus fort taux de chômage sont les Pyrénées Orientales (14,8%), l'Hérault (13,4%) et l'Aisne (13,2%). Dans les trois départements, le taux de chômage est en recul par rapport au quatrième semestre 2016 puisqu'il était de 15,3% dans les Pyrénées Orientales, 13,9% dans l'Hérault et 13,2% dans l'Aisne. A l'inverse, les départements aux taux de chômage les plus bas sont le Cantal (5,9%), la Lozère (6%) et la Mayenne (6,3%). Ces trois territoires enregistrent des taux de chômage inférieurs à la moyenne nationale qui s'établit à 9,3% en France métropolitaine.
Le chômage sous les différents présidents de la République

Des derniers présidents à avoir dirigé la France, c'est sous Nicolas Sarkozy que les chiffres du chômage ont été les meilleurs. En janvier 2008, le taux de chômage en France métropolitaine est à son plus bas depuis janvier 1996, à 6,8%. Le plus faible nombre de chômeurs de catégorie A depuis 1996 a lui aussi été enregistré sous le prédécesseur de François Hollande, en février 2008, à 1 976 900 dans la métropole. Pour ses premiers mois complets à l'Elysée, Emmanuel Macron a connu une hausse du chômage en mai un reflux en juin et une hausse en juillet et en août. Sur le mois de septembre, a eu lieu une baisse de 1,8%. Avant d'être revus à la hausse en octobre et à la baisse en novembre puis en décembre. Ces chiffres sont donc irréguliers. Emmanuel Macron compte sur la réforme du code du travail par ordonnances pour faire baisser durablement le taux de chômage. Toutes les mesures des ordonnances sont en vigueur depuis le 1er janvier 2018. Selon lui, il faudra deux ans pour se rendre compte des résultats des réformes. Toutefois, le chômage a diminué de 1% au premier trimestre 2018 avant d'augmenter très légèrement au second..

Bon à savoir
Le nombre de chômeurs en France représentés dans le premier graphique sont les demandeurs d'emploi de catégorie A inscrits à Pôle Emploi, c'est-à-dire les personnes sans emploi "tenues de faire des actes positifs de recherche d'emploi" et donc non les chômeurs de longue durée. Les données présentées concernent les demandeurs d'emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi, l'organisme en charge de la lutte contre le chômage.
La notion de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi est donc différente de celle de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT). Un chômeur au sens du BIT est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui n'a pas travaillé, ne serait-ce qu'une heure, au cours de la semaine de référence, qui est disponible pour une embauche dans les 15 jours et qui a cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en a trouvé un qui commence dans les trois mois. De la classification des demandeurs d'emploi dépend également tout un système d'aide, de droits, d'allocations et même de formation.
Le taux de chômage présenté dans le second graphique est un bon indicateur de la santé économique d'un pays. De manière générale, le taux de chômage correspond à la part de la population active qui est au chômage. Sont répertoriées dans la population active les personnes qui occupent effectivement un emploi, y compris celles qui travaillent à temps partiel, et celles qui sont en recherche active d'emploi. Il ne suffit donc pas d'être en âge de travailler pour être comptabilisé dans la population active. La définition du taux de chômage peut varier d'un pays à l'autre, en fonction des critères retenus par les instituts nationaux de statistique.
Ce taux de chômage est calculé par l'Insee selon les normes du Bureau international du travail (BIT) selon lesquelles un chômeur est une personne de plus de 15 ans qui remplit trois critères. D'abord, elle n'a pas travaillé du tout au cours de la semaine de référence. Ensuite, elle est disponible pour travailler dans les deux semaines. Enfin, elle a recherché activement un travail dans les trois dernier mois ou en commence un dans moins de trois mois.