"A mon arrivée dans l'entreprise, je nourrissais déjà l'envie d'entreprendre."

Entré comme intérimaire chez Finsbury, vous en êtes aujourd'hui le PDG. Comment vous êtes-vous fait votre place dans l'entreprise ?

"Cette première expérience m'a permis d'apprendre les ficelles du métier"

J'avais une affinité avec le domaine de la vente et cette première expérience professionnelle me paraissait l'opportunité d'apprendre rapidement les ficelles du métier. D'autant plus qu'à mon avis, on apprend parfois plus en entreprise que sur les bancs de l'école. En cela, je pense qu'avoir été sur le marché du travail plus tôt que les autres et avoir acquis quelques années d'expérience, avant même qu'ils ne quittent l'école, a été un véritable atout. J'ai été chapeauté par Jean-Pierre Dahan et David Cohen, les deux fondateurs de la marque, deux personnalités et profils différents, un autodidacte et un diplômé. Cela m'a permis de comprendre que lorsque l'on se donne les moyens de son ambition, tout est possible. Aspirant à devenir manager, j'ai donc décidé de gravir les échelons en interne, dans un premier temps. Pour cela, j'ai beaucoup travaillé, quel qu'ait été mon talent pour la vente.

Au-delà du travail, quels sont selon vous les raisons de votre succès ?

L'ambition qui m'a animé tout au long de ma carrière sans aucun doute. A mon arrivée dans l'entreprise et en dépit de mon jeune âge, je nourrissais déjà l'envie d'entreprendre, à plus ou moins long terme. Faute d'expérience et d'argent, j'ai pris mon mal en patience mais n'en murissait pas moins mon projet dans un coin de ma tête. En 2000, alors que je me sentais enfin prêt, je suis allé voir mes employeurs pour leur faire part de mon envie de lancer ma propre entreprise, en collaboration avec eux grâce au système de franchise. Ils ont accepté ma requête à la condition que je ne m'installe pas dans la zone de chalandise parisienne. Après plusieurs études de marché, j'ai donc jeté mon dévolu sur Toulouse. Faute de soutien des banques, je n'ai malheureusement pas pu financer l'acquisition d'un espace de vente.

"J'ai su saisir ma chance"

La chance sonne quand même à ma porte lorsque Finsbury procède au rachat de Bali et décide d'abandonner le magasin historique des "Petits champs" au profit de la nouvelle acquisition, avenue de l'Opéra. Convaincu que les deux peuvent coexister, le nouveau étant tourné vers l'international alors que le magasin des Petits champs s'adresse à une clientèle parisienne, je persuade mes patrons de me céder ce dernier. Cette fois, les banques suivent. On peut donc aussi considérer que j'ai su saisir ma chance à un moment où le contexte, et notamment les banques, ne m'était pas favorable.