Entreprendre en couple Quand ça va mal

Quand l'activité va mal, le couple peut se soutenir et s'entraider pour passer ce cap difficile. En revanche, lorsque c'est le couple qui va mal, l'entreprise en subit bien souvent les dommages.

"Il faut éviter la répartition à 50-50"

Préserver la gestion de l'entreprise à tout prix

Mieux vaut éviter les cas de figure où vous ne pouvez pas accomplir les actes de gestion courants sans l'accord de votre conjoint. L'un des deux doit pouvoir décider sans l'autre. "Il faut éviter la répartition à 50-50, qui peut être catastrophique en cas de divorce, précise Christophe Bourget. A ce moment-là, on est rarement intelligent et si l'un des conjoints détient la majorité, cela permet au moins de prendre les décisions de base." Mieux vaut dégager un majoritaire ou alors s'octroyer le même nombre de parts mais faire entrer un troisième associé dans l'aventure, ce qui permet, via une alliance, de dégager une majorité absolue.

Envisager le risque de séparation

Dès la création, il faut imaginer le pire et la fin du couple afin de prévoir comment sauvegarder l'entreprise mais aussi les intérêts des deux conjoints car ce n'est pas au moment où cela va mal que vous serez disposé à le faire.


Il faut garder à l'esprit qu'en cas d'une entreprise individuelle avec séparation de biens, l'un des deux conjoints n'aura aucun droit sur l'entreprise même si cette dernière a prospéré. Si, les années passant, l'activité se porte bien et que le risque de faillite diminue, il peut être envisageable de changer de régime matrimonial. Autre cas de figure, vous pouvez évoluer en optant pour un statut de société et faire rentrer votre conjoint comme associé. Ces parts lui reviendront en cas de séparation. En revanche, il peut être envisageable de rédiger un document dans lequel le conjoint s'engage à ne pas demander à devenir "personnellement associé". Il aura ainsi droit à la valeur de ces titres mais ne pourra pas demander à s'immiscer dans la gestion de l'entreprise.