La crise : y a t'il des raisons d'espérer ?

La violente crise sanitaire laisse peu à peu le pas à une crise économique voire financière. Quelles sont les raisons d'espérer dans un avenir proche ?

Nous connaissons une crise sanitaire qui n’est pas sans précédent comme nous l’avons pu l’entendre ici ou là. En 1918, la grippe espagnole a fait plus de 50 millions de morts dans le monde. Au 14eme siècle en 5 ans la peste a décimé 45% de la population européenne.

La seule différence entre ces périodes et ce que nous vivons aujourd'hui, est que nous sommes rentrés il y a quelques années déjà dans le 21eme siècle avec une information qui va de plus en plus vite. Une information qui circule à la vitesse de la lumière.  Les chaines d’informations et les réseaux sociaux que partagent les concitoyens entre eux, obligent nos dirigeants à prendre des décisions dans le seul principe de précaution.

Le confinement que nous avons connu au moment duquel tout s’est arrêté est bien cette fois ci une première au niveau de la nation française et même mondial. Le 31 mars, 41 % de la population mondiale était confiné. Même en période de guerre cela ne s’est jamais produit.

La vie économique s’est ralenti à tel point qu’elle était quasiment à l’arrêt. Des pans entiers d'activités se sont purement arrêter : le transport aérien, le tourisme, l'hotellerie, restauration, la culture, l'evenementiel, l'aeronautique, le sport...

Un violent krach boursier a eu lieu entre février et mars. Le prix du baril de pétrol s'est retrouvé sous les 30$.

Malgré cela le coùt du risque dans les grands comptes du secteur bancaire ne remonte pas au niveau de ce que devrait être la crise.  Pourquoi ?

Il y a plusieurs raisons à cela. Logiquement, les salaires suivent les évolutions de la courbe du PIB. Aujourd'hui le PIB français a perdu jusqu'à 14 points alors que les salaires n'ont baissé que de 2%. 

Les mesures de soutiens aux entreprises ont injectés plusieurs centaines de milliards d'euros dans l'économie mettant ainsi tout un systéme sous perfusion. 

Mais les PGE (Prêts Garantis par l'Etat) devront bien remboursé un jour, les reports d'échéances accordés par les banques vont cesser. Les économistes les plus péssimistes tablent sur 1,2 millions de chomeurs de plus au printemps 2021. Les tribunaux sont engorgés et les procédures de liquidations judiciaires, de dépôts de bilan et de cessation d'activités qui sont dans les tuyaux vont sortir avec enormement de retard.

Mais dans une crise qu'elle qu'en soit la cause, il y a toujours des perdants et des gagnants. C'est bien la dualité de notre monde. L'argent ne disparait pas, il change de main. Des secteurs ont ainsi tiré leur épingle du jeu : télécoms, activités en ligne, agro-alimentaire, santé, logistique…

Les grandes banques centrales (Fed, BCE, BoJ...) ont mis la main à la pâte. En injectant des milliers de millards d'euros, tant que la dette est renouvelée à l’échéance et que leur bilan n’est pas réduit, la dette est implicitement annulée. Les banques centrales vont donc porter le montant de ces aides dans leurs comptes. Elles continueront à maintenir des taux bas durant plusieurs années encore.

Depuis le mois de juin il y a une nette reprise dans le secteur du service, l'un des plus touché durant la crise. Les éconiomistes de l'OCDE les plus optimistes parient sur une remontée du PIB mondial de 5,2 % dés 2021.

L'une des clefs de la reprise sera la garnde inconnue : Quelle sera la modification du comportement de dépense et d’investissement ?

Pour les entreprises : un report ou une révision importante des projets d’investissements et d’embauches est actuellement une réalité. Mais ces projets devraient tout de même aboutir en 2021.

Pour les ménages : après l’épisode d’épargne « forcée », un comportement d’épargne de précaution lié au chômage, aux incertitudes sanitaires et économiques, la majorité tient une posture globale d’attentisme. Les français ont consommé autrement notamment pour les achats en lignes. Les comptes d'épargne se sont bien remplis globalement durant la crise. Lorsque les français auront décidé de reconsommer ou de surconsommer comme on n'a pu le voir durant la période d'aprés guerre et des 30 glorieuses, l'économie repartira.

De quoi donner de l'espoir à tous ceux qui doutent.