Tendances 2022 : vers la concrétisation des tendances technologiques et contractuelles émergentes
Les données contractuelles constituent une valeur inestimable dont les performances s'avèrent parfois vitales. Quelles tendances contractuelles et technologiques attendre pour 2022 ?
Ces dernières semaines, les commerçants se sont pressés pour obtenir des produits et des fournisseurs pour les fêtes de fin d'année ; alors que la disponibilité en magasin reste limitée. Les marques et les fabricants de produits de grande consommation ont ainsi dû trouver de nouveaux fournisseurs rapidement – et utiliser pour ce faire un processus d’intégration optimal composé notamment de la contractualisation.
Permettant à la fois de gérer les droits et obligations commerciaux, opérationnels et juridiques, les données contractuelles constituent aujourd’hui une valeur inestimable dont les performances s’avèrent parfois vitales. Mais alors, quelles autres tendances contractuelles, mais aussi technologiques attendre pour 2022 ?
Des perturbations persistantes pour les chaînes d’approvisionnement
La course aux nouveaux fournisseurs et produits représentera un défi de taille pour les commerçants et par conséquence une source potentielle de risques. Certains n'établissent même pas de contrats du fait de la précipitation, ce qui les expose à de nombreuses difficultés, notamment la mauvaise qualité des produits proposés ou les litiges liés aux fournisseurs. Cette situation peut alors nuire à la marque du commerçant sur le long terme.
Les pénuries de produits et les hausses de prix vont aussi accentuer le désengagement des consommateurs. Leur fidélité dépendra en effet de leur capacité à pouvoir choisir ce qu’ils achètent, alors qu’il y a encore trop souvent une unique proposition par rayon. Si les commerçants font la promotion de certaines références et qu'elles ne sont pas disponibles à la vente, cela va non seulement réduire à néant le retour sur investissement des dépenses publicitaires, mais aussi frustrer les clients et altérer une fois encore leur fidélité, les poussant à se tourner vers la concurrence.
L'impact de la digitalisation sur les services externalisés
Avant la pandémie, les prestataires de services informatiques accédaient aux données du client sur un système certifié. Cependant, la transition vers le télétravail a créé une pression supplémentaire liée à la conformité des sociétés de conseils : celles-ci doivent désormais signer, suivre et établir des rapports de conformité sur les systèmes des clients auxquels leurs employés accèdent depuis un autre réseau que celui du bureau. La traçabilité des documents restera donc un défi en 2022, alors que le télétravail perdure.
L'automatisation robotique des processus (RPA) atténuera également les problèmes de ressources. La pénurie mondiale de talents et de main-d'œuvre est en effet devenue le premier frein au développement des grandes sociétés de conseil. Près de deux consultants sur trois déclarent manquer de personnel, et un sur cinq décline de nouvelles missions pour cette raison. L'exploitation de technologies émergentes comme la RPA associée à l'IA permettra de remédier à cette pénurie, de rationaliser les processus, d'accroître la productivité et de réduire les coûts. En 2022 et au-delà, le conseil sera davantage basé sur la connaissance et la perspicacité. La capacité à tirer des enseignements des données sera ainsi essentielle et plus recherchée que jamais par les cabinets de conseil.
La gestion des risques comme priorité absolue des directeurs de l’expérience utilisateur
Les exigences en matière d'évaluation des risques en continu vont croître de manière exponentielle en 2022. Avec un niveau d'incertitude que le monde n'a pas connu depuis des décennies, les directeurs de l'expérience utilisateur vont se concentrer sur l'identification, la gestion et l'atténuation des risques dans leur entreprise. Avec les conseils d'administration, ils pourront ainsi mieux connaître les risques juridiques, commerciaux, opérationnels, géographiques et politiques en temps quasi réel.
L'IA sera aussi au cœur de la gestion des risques avec les contrats comme moyen d'identifier, de gérer et d'atténuer les risques existants ainsi que de découvrir les futurs. À mesure que les données contractuelles gagneront en importance, l'IA et le machine learning joueront un rôle essentiel dans la gestion des risques à travers toutes les fonctions de l'entreprise, en fournissant les outils nécessaires pour découvrir et atténuer les risques rapidement.
La fusion des changements sociaux et technologiques pour booster les résultats commerciaux
Les agrégats technologiques tels que le metaverse vont faire converger nos vies numériques et physiques de manière unique. Cela ne créera pas seulement de nouvelles activités, mais redéfinira également les existantes. Alors que la vie numérique prime dans les sociétés et que plus de 80 % de la population mondiale a accès à un appareil connecté, les actifs digitaux seront commercialisés au même titre que les physiques ; et les mutations sociales intensifiées par la pandémie accéléreront considérablement cette transition.
Les contrats façonneront également l'avenir du metaverse. L'un des principaux fondements de ce concept, comme la réalité augmentée, réside dans la blockchain et les cryptomonnaies, qui permettent de générer des actifs virtuels tels que des biens immobiliers, des tableaux, des voitures, des tweets et de la musique. Au fur et à mesure que la technologie évolue, le metaverse se construit sur une base de contrats toujours plus dynamiques, intelligents et interconnectés. Ces derniers joueront un rôle essentiel dans le rapprochement des mondes virtuel et réel, soulignant la performance et la capacité décisionnelle du metaverse.
La mise en pratique des engagements RSE
Si 2021 était l'année de la réflexion autour des initiatives RSE, de plus en plus d'employés et de consommateurs adopteront de bonnes pratiques en la matière en 2022. Les décisions ne seront donc plus prises uniquement en fonction du coût, mais aussi de la finalité et de la manière dont elles résonnent avec les valeurs sociales du client.
La gestion du cycle de vie des contrats (CLM) s’impose alors comme un outil essentiel pour le respect des engagements RSE. Elle peut aider les entreprises à mettre en œuvre leurs initiatives RSE, notamment pour la diversité et la transparence dans la chaîne d'approvisionnement. L'automatisation des contrats à l'aide du CLM et l'utilisation de la blockchain permettront par exemple aux entreprises d'appliquer leurs principes de conformité RSE à l’échelle de leurs accords.
La nécessité de contrôler la conformité interne et externe
Une fois la conformité avec les différentes politiques établie en interne, s’assurer que celles-ci sont également respectées par les tierces parties, dont les fournisseurs, est essentielle. L’alignement des engagements RSE, de cybersécurité ou encore des termes de paiement est en effet primordial pour ne pas fragiliser l’entreprise et assurer une cohérence tout au long du processus, aussi bien en interne qu’en externe. Utiliser l’intelligence contractuelle pour partager les données permet ainsi de garantir cet alignement et d’identifier les similarités et disparités pour garder le contrôle sur chaque procédure dans laquelle l’entreprise est engagée.
Un autre niveau de contrôle pour les collaborations avec l’extérieur consiste à faire signer des certificats standards d’accès avant d’accéder aux contrats d’une entreprise. Cela permet ainsi de protéger l’entreprise et de contrôler la visibilité sur chaque document partagé en externe.
Une évolution imposée pour les modèles des PME
Une grande partie de nos PME françaises ont en effet été créées par la génération des baby-boomers qui atteint progressivement l’âge de départ à la retraite aujourd’hui. Cela pose donc divers problèmes, outre celui de la reprise et de la continuité des activités. Ces générations de dirigeants travaillant souvent avec des outils peu flexibles ont dû s’adapter rapidement à une situation imprévisible et incontrôlable imposée par la crise sanitaire ; et les faire évoluer est aujourd’hui tout simplement vital.
Cette transition sera ainsi l’occasion d’analyser la demande actuelle et de faire évoluer les stratégies et modèles économiques en conséquence. Sans cette remise en question, les PME verront leur activité fragilisée, voire bloquée dans les mois et années à venir.