Les entreprises doivent se tenir à l'écoute des besoins de leurs employés en matière de technologies de travail hybrides

Les dirigeants qui ne sont pas sensibles aux besoins de leurs collaborateurs ne peuvent pas véritablement comprendre leur entreprise, notamment en matière de technologies inadaptées.

Les dirigeants qui ne sont pas sensibles aux besoins de leurs collaborateurs ne peuvent pas véritablement comprendre leur entreprise : il ne s’agit pas simplement de problèmes qui relèvent des ressources humaines, mais plutôt d’événements systémiques et quotidiens qui érodent à vue d’œil la confiance que ces employés portent à leur entreprise. Aux yeux des collaborateurs, les technologies utilisées sur le lieu de travail représentent un coupable tout désigné – d’autant plus depuis que la plupart des entreprises ont opéré leur transition vers des modes de travail hybrides. La politique qui consiste à permettre aux employés de travailler depuis chez eux a beau avoir changé le paysage, ce n’est pas le cas de la technologie, ce qui peut entraîner du stress, de la négativité, voire des démissions.

Lorsqu’il s’agit des nouveaux besoins technologiques relatifs aux lieux de travail hybrides, les employeurs font la sourde oreille, en particulier quand il s’agit de se concentrer sur l’aisance d’utilisation. Or les employés souhaitent que les logiciels professionnels qu’ils emploient au quotidien soient aussi faciles à utiliser que les technologies dont ils se servent dans leur vie privée.

Faire le choix d’ignorer ces demandes pourrait se révéler coûteux – et cela ne pourrait pas intervenir à un plus mauvais moment. À une époque où près de la moitié des collaborateurs dans le monde envisagent de changer d’emploi, ce n’est pas le moment pour les employeurs de faire la sourde oreille ou de s’enfoncer la tête dans le sable lorsqu’il s’agit de répondre aux souhaits et aux attentes de leurs employés. Or des technologies faciles à utiliser peuvent avoir un impact positif surprenant sur la satisfaction des collaborateurs. Néanmoins, la plupart d’entre eux se sentent actuellement frustrés de devoir se reposer sur des technologies inadaptées à leur lieu de travail.

Pourquoi les employeurs font-ils la sourde oreille ?

Alors pour quelles raisons les entreprises n’écoutent-elles pas leurs employés ? Pour être honnête, il s’agit d’un domaine encore inexploré et chacun est donc forcé d’apprendre sur le tas. Le travail hybride de masse est une nouveauté pour tout le monde. Ce n’est pas comme s’il existait une multitude de stratégies de management ou de cas d’usage éprouvés pour le monde d’après la pandémie.

Une première explication évidente est d’ordre financier. Récemment, les entreprises ont dépensé beaucoup d’argent et il leur est donc facile de considérer que les problèmes technologiques liés au lieu de travail appartiennent au passé. La plupart des entreprises ont approuvé des investissements technologiques supplémentaires conséquents et ont donc tendance à penser que cette question est déjà résolue. Selon KPMG, pendant la pandémie, elles ont dépensé l’équivalent de 15 milliards de dollars supplémentaires par semaine dans les technologies pour permettre de mettre en place le télétravail. La transition internationale vers des modes de travail hybrides a ainsi été à l’origine du pic d’investissement technologique le plus important de l’histoire. Pourtant, ce qui a constitué une manne inespérée pour les fournisseurs de technologies est plutôt perçu comme un échec par les employés.

Mais comment les entreprises ont-elles pu dépenser plus d’argent que jamais et se fourvoyer à ce point ? À mesure que le temps passe, il est facile de tomber dans le piège de l’inertie des plateformes. Les entreprises préfèrent acheter davantage de ce qu’elles possèdent et connaissent. Cela prend généralement la forme d’un ajout de fonctionnalités sur des systèmes essentiels que les collaborateurs trouvent d’ores et déjà frustrants, ce qui ne fait qu’ajouter au problème. Les logiciels CRM en sont un parfait exemple.

Il y a vingt ans, l’avènement du cloud promettait des outils plus faciles à utiliser, plus puissants et moins coûteux que leurs homologues sur site. Si ces logiciels dans le cloud se sont révélés en effet moins coûteux, ils ne sont pas nécessairement plus rapides ni, dans de nombreux cas, plus faciles à utiliser, bien au contraire. Au fil des ans, la majorité des outils CRM dans le cloud sont devenus trop lourds et trop coûteux. Ils se caractérisent par un fonctionnement en silos, une certaine lenteur et, pour être tout à fait honnête, peuvent constituer un véritable casse-tête pour ceux qui les utilisent au quotidien.

A l’inverse, les fournisseurs de plateformes CRM dans le cloud les plus récentes ont pris conscience de ce problème avant tout le monde. Afin d’y remédier, ils proposent des solutions modernes et sur mesure qui permettent d’offrir aux employés des logiciels intuitifs, avec une prise en main rapide, aussi faciles à utiliser qu’une application mobile. En d’autres termes : le type de logiciels que la plupart des employés souhaiteraient pouvoir utiliser sans y avoir accès.

Les dirigeants doivent étudier leurs besoins en matière de technologies sur le lieu de travail d’un regard neuf. Acheter des fonctionnalités supplémentaires pour un logiciel qui contribue à saper le moral de leurs employés, entravant la productivité et suscitant l’attrition, n’est pas la solution, quelles que soient les sommes investies. Les collaborateurs n’hésitent pas à parler de leurs besoins si on le leur demande – mais il faut également que les employeurs soient prêts à écouter.