Bureaux partagés et économie d'énergie : quand partager ses espaces rend ses bureaux plus vertueux et plus verts

Équipements informatiques, chauffage, climatisation, salles de réunion, espaces inoccupés, déplacements, restauration… tous ces aspects de la vie de bureau laissent une empreinte environnementale non négligeable. Comment les rendre plus verts ?

Consommation d’énergie et de matières premières, déchets, émissions de polluants et de gaz à effet de serre... Le secteur tertiaire connu pour être gourmand en énergie avec 44% de l’énergie consommée en France provenant du bâtiment, est fortement impactée par ces nouvelles obligations.

Or, aujourd’hui, les enjeux environnementaux, climatiques et le contexte énergétique soumettent de plus en plus les entreprises à des impératifs de changement et d’adaptation qui les poussent à devoir se repenser et repenser leur fonctionnement. Le décret tertiaire, publié en 2019, impose déjà aux entreprises d'avoir réduit de 40% en 2030 leur consommation d'énergie par rapport à 2010 dans leurs bureaux de plus de 1.000 m2, puis de 50% en 2040 et 60% en 2050. S’ajoute à cela le plan de sobriété énergétique, annoncé par le gouvernement fin août, obligeant les entreprises à réaliser une économie d’énergie de 10% dès septembre.

Mutualiser les espaces pour réduire la consommation énergétique

Face à toutes ces contraintes, les bureaux partagés présentent aujourd’hui une solution intéressante pour les entreprises qui souhaitent diminuer leur facture énergétique. Car en mutualisant les bureaux,  on instaure un cercle vertueux, une relation gagnant-gagnant : pour les entreprises qui louent leurs espaces vacants, le taux d’occupation des lieux est optimisé et un loyer supplémentaire (entre 200 et 600€ par mois et par poste) vient alléger les charges de l’entreprise. De l’autre côté, des indépendants, des start-ups ou des TPE/PME bénéficient de locaux, d’une structure, à moindre coût, qui leur permettent de développer leur activité.

Partager des espaces inoccupés dans des bureaux permet de réduire les impacts négatifs dus aux déplacements, aux nombreux équipements (imprimantes, internet, réfrigérateurs, machines à café…) et au gaspillage et contribue à la préservation de notre planète. Les locaux occupés par une seule et même entreprise sont reconnus pour être énergivores, producteurs de déchets de toutes sortes. Car chaque collaborateur d’une entreprise représente à lui seul 130 kilos de déchets par an. Les espaces de travail collaboratifs reposent donc essentiellement sur le concept de la mise en commun des lieux, des outils, des services et des équipements, permettant ainsi de limiter la consommation énergétique des espaces de travail et évite le gaspillage.

Maitriser pour être économique, vertueux, durable

Si on ajoute à cela des actions ciblées permettant de réduire la consommation énergétique, telles que : baisse de la température de 1 degré l’hiver, augmenter le niveau de température de la climatisation l’été permet une baisse de 5% à 10% de l’énergie consommée... les entreprises sont capables de mettre en place rapidement un consommation d’énergie raisonnée.

De plus, outre les avantages liés à la dépense énergétique, le bénéfice collatéral réside du partage de bureaux dans la mutualisation des services, équipements, outils qui ne sont pas achetés plusieurs fois mais servent à plusieurs, dans le partage des charges et des coûts de structures ainsi que dans l’échange qui se crée alors entre les différents utilisateurs de l’espace, qui répond à une demande des travailleurs aujourd’hui.

Également, pour les petites entreprises, travailler dans les bureaux partagés constitue une économie importante. En effet, avec les prix appliqués sur le marché immobilier, louer ou acheter des bureaux personnels reste particulièrement onéreux. Grâce au bureaux partagés, le prix de la location de bureaux communs est divisé entre les différents occupants. Pour les entreprises qui mettent leurs espaces vacants à disposition d’autres travailleurs, peut être un moyen efficace et pertinent d’optimiser les coûts liés à ce poste.

Favoriser un déplacement optimisé, économique et responsable

Limiter les dépenses énergétique, c’est aussi optimiser la questions des déplacements des collaborateurs. Proposer lorsque c’est possible de télétravailler, d’occuper un bureau dans une autre entreprise proche de son domicile ou encore mettre en place des plans de mobilité durables, de nombreux alternatives existent aujourd’hui pour réduire les dépenses en carburant ainsi que l’impact environnemental qu’il génère.

Ainsi, l’entreprise peut proposer à ses collaborateurs des espaces de travail de proximité (proche de leur domicile) leur permettant de limiter les temps de trajets et la consommation de carburant inhérente à leurs déplacements domicile-travail. D’autres solutions existent comme contractualiser des plans de mobilité, de participer financièrement à des achats de modes de transports durables (vélos ou trottinettes électriques) ou encore proposer le crédit mobilité pour inciter un collaborateur à renoncer à son véhicule de fonction et payer ses déplacements professionnels voire personnels… Autant de solutions qui aide à la sobriété énergétique et permettent limiter du même coup l’empreinte carbone lié aux déplacements des salariés.

Privilégier ces modes de déplacement revêt de nombreux avantages. D’une part, ils réduisent le temps du collaborateur dans les bouchons et contribue à son mieux-être et, d’autre part, ils préservent notre planète. C’est donc moins d’essence consommée et moins de pollution dans l’air.

Même lorsque l’on est convaincu par la nécessité d’une transition écologique à son échelle, il n’est pas toujours facile de garder ses bonnes habitudes lorsque l’on partage un espace avec d’autres personnes. Pourtant, pour réduire la consommation d’énergie dans une entreprise, imposer des gestes écoresponsables n’est aujourd’hui plus une option. Et il faut garder en tête qu’elle est également bénéfique à toute une équipe en matière de confort de travail et donc de bien-être et de productivité.