5 astuces pour éviter de surcharger mentalement vos journées
Qu’il soit utile ou nuisible, le stress n’est rien d’autre que le résultat de cette attitude qui consiste à accorder plus d’importance aux choses qu’elles n’en ont en réalité. Nous sommes stressés lorsque nous nous surchargeons dans la tête quant à la gravité, la criticité ou l’importance ou encore l’urgence d’une tâche à accomplir.
Qu’il soit utile ou nuisible, le stress n’est rien d’autre que le résultat
de cette attitude qui consiste à accorder plus d’importance aux choses qu’elles
n’en ont en réalité. Nous sommes stressés
lorsque nous nous surchargeons dans la tête quant à la gravité, la criticité ou
l’importance ou encore l’urgence d’une tâche à accomplir. Rien de plus louable
que lorsqu’on finit par atteindre ses objectifs en se mettant une pression
mentale intentionnelle.
Seul défi : les dégâts collatéraux et les
débordements inutiles qui font que nos journées deviennent un véritable enfer.
Il est possible de se concentrer à atteindre ses objectifs sans avoir à passer
des journées particulières et sans se surcharger mentalement. Je partage ici
avec vous 5 astuces pour y arriver.
Se rendre compte que toutes les journées sont normales
C’est la deuxième semaine du trimestre et comme c’est le cas chaque
trimestre, vous allez recevoir des auditeurs.
Vous êtes mobilisé et avez apprêté tous les documents classiquement
demandés. Comme le trimestre dernier, vous vous demandez quelles sont les
failles qui vous auraient échappé ou vous savez quelles sont les failles et
vous tremblez déjà (comme le trimestre passé). Mais comme le trimestre passé,
vous avez préparé les réponses aux éventuelles questions même si vous n’êtes
pas sûr de vous (ou vous êtes sûr comme le trimestre dernier). Malgré le
caractère routinier de ce qui risque de se passer au cours de la semaine, vous
la considérez toujours comme une semaine spéciale. Vous savez très bien que les
auditeurs n’iront pas au-delà des heures normales de travail mais rien n’y fit,
vous n’arrivez pas toujours à considérer cette journée comme une journée
normale. Le premier jour commence avec la routine classique. Mais vous refusez
mentalement d’admettre que c’est un premier jour d’audit comme la plupart des
premiers jours d’audit. Une journée à laquelle vous êtes habitués maintenant
mais vous refusez d’admettre que c’est une journée comme les autres et bonjour
la montée de stress.
Ce qui est extraordinaire, vous trouvez cela normal d’être stressé comme la
dernière fois mais vous refusez que c’est un premier jour d’audit normal comme
la dernière fois et c’est justement cette réalité que vous refusez d’admettre qui
fait votre taux d’adrénaline augmente de façon insaisissable. A une autre
personne recevant les auditeurs on dira : « J’ai appris que vous avez
des auditeurs cette semaine. J’espère qu’ils ne vous bousculent pas
trop ? » et elle répondra : « Ouf ! La routine !
Les mêmes questions. Nous avons conduit comme d’habitude notre auto-audit la
semaine dernière. Donc vous pouvez imaginer, c’est la routine. Une sorte de
répétition générale avant l’audit de fin d’année. On est habitué maintenant ».
Vous pensez qu’il est vraiment plus
insouciant que ceux qui se surchargent mentalement et s’affolent avant d’avoir
besoin de devenir fou ? Sénèque dit : « Lorsqu’on est inquiet
avant d’avoir besoin d’être inquiet, on n’est toujours plus inquiet qu’il n’en
faut ». Et l’inquiétude n’est rien d’autre que le vécu de l’aggravation
des choses avant qu’elles ne s’aggravent.
Refuser de passer des journées exceptionnelles
Vous pouvez ritualiser vos journées et vos semaines de sorte qu’elles aient
presque la même organisation. Certaines
personnes ont peur de tomber dans la routine s’ils structurent leurs journées
de la même façon. Mais il y a peu de chances que vous tombiez dans la routine
parce qu’il arrivera toujours des jours où vous connaitrez la difficulté et
l’adversité que d’autres.
Voilà, ce sont ces journées justement qui sont des
journées non ? Non, elles sont des journées normales comme la plupart des
journées exceptionnelles où vous avez pu vous en sortir malgré tout. Vous
pouvez avoir des émotions fortes positives tous les jours si vous voulez. C’est
parce que nous ne savons pas constamment travailler de façon appliquée et exceptionnelle
comme il faut pour avoir du résultat exceptionnels que nous sommes obligés
d’être un peu plus sérieux lorsque nous recevons une mission ou sommes dans la
période des échéances.
La période des échéances ne devient exceptionnelle que parce que les
périodes précédentes n’ont pas été exceptionnelles. Si vous vous rappelez la
méthode des 60 minutes hebdomadaires que j’avais évoquée dans l’une de mes chroniques,
vous savez qu’un projet de 1 000 minutes étalé sur 100 jours n’a pas besoin
d’une journée exceptionnelle. Il suffit de consacrer 10 minutes par jour
pendant 100 jours et qu’on n’a pas besoin d’être exceptionnel les deux derniers
jours.
S’auto-suggérer constamment que la journée finira comme toutes les journées
Vous en avez presque l’habitude maintenant et vous savez que malgré la
montée d’adrénaline, les choses finissent toujours par se normaliser en fin de
journée ou en fin de processus. Le problème, c’est que même pour les échéances
mensuelles qui arrivent à une certaine date précise, nous laissons l’adrénaline
monter oubliant que nous finirons par y arriver quoi qu’il en soit. Si vous
sentez la surcharge mentale et l’inquiétude inutile quant à une échéance ou une
journée « particulière », n’oubliez pas de vous répéter tout le
temps : « Tout ira bien comme d’habitude.
A la fin, tout finira par
se normaliser. On se calme et on travaille ». La plupart des clients que
j’ai en coaching qui ont réussi à faire de cette formule leur compagne pour les
journées « particulièrement » intenses sont plus relaxes et se
concentrent mieux pour atteindre leurs objectifs. Mieux ils ne se causent plus les chocs et les
blessures inutiles que la plupart des autres se causent. La plupart des gens
finissent par atteindre leurs objectifs ou échéances mais ils sortent de là
déstabilisés sur le plan mental et émotionnel.
C’est pour cela que juste après ils
courent après les assouvissements qui les rendent dépendants et les ruinent
davantage. Le plaisir doit être senti pendant que vous travaillez autrement
vous pratiquez le plus vieux métier du monde (et êtes obligés d’utiliser des
excitants avant et après).
Faire accomplir à chaque journée sa part normale d’objectif
Vous voilà à sept jours de ce rapport qui a besoin de 14 heures de temps
de travail pour être terminé. Si vous ne voulez pas vous surcharger mentalement
et matériellement (inutilement), chacune des sept prochaines journées doit
être normales. Deux heures affectées chaque jour à la rédaction du rapport et
le problème est résolu. Comme vous le savez, c’est qu’au lieu de dérouler sept journées normales, nous ne faisons rien les 4 et 5 premières journées. Nous
attendons la dernière minute pour finir par passer une sixième ou septième
journée infernale. Certainement qu’il y a des gens à qui ça fait du bien
d’enchainer des journées infernales.
Si cela ne vous fait aucun bien, vous
devez faire gaffe et tâchez désormais d’affecter à chaque journée sa part d’objectif
et la dérouler normalement.
Vous connaissez la bonne nouvelle : vous êtes
plus Zen, finissez par atteindre l’objectif comme les grands stressés mais sans
blessures mentales, sans dégâts collatéraux et sans séquelles. Votre cœur ne
tiendra pas longtemps si vous devez dire à la fin de presque toutes les
journées ou toutes les semaines : « Ouf ! J’ai eu
chaud ».
Il y a quelque chose à faire pour arrêter d’être un manager de la
25è heure : décider de passer des journées normales et s’organiser à cet
effet.
Calmer les distributeurs automatiques de stress
Personnellement, je suis un grand distributeur de stress. A la différence
que je déteste mettre la pression aux gens au dernier moment. Je préfère les
presser très tôt et lorsqu’ils ne suivent pas et se mettent à stresser au
dernier moment, je refuse catégoriquement de partager leur stress avec eux;
à la limite, je m’en moque. En tant qu’entrepreneur, on n’est jamais à l’abri.
Il y a toujours une pression qui viendra de quelque part. J’ai appris à
annoncer aux gens que je veux vraiment être en paix. Sans faire de dégagement
en touche, je leur propose de se calmer et que tout ira pour le mieux.
Si vous calibrez votre journée pour la rendre normale et qu’un distributeur
classique de stress vient créer des interférences pour vous perturber,
annoncez-lui votre objectif d’être en paix et qu’il y a une solution. Qu’est-ce que vous faites si votre patron
vient avec une urgence de dernière minute ? Analysez les compensations.
Pratiquez la procrastination créative Pour faire une chose, il faut reporter
une autre. N’est-ce pas ? Demandez-lui si vous devriez reporter ce qui
était en cours et dites-lui que tout ira bien quoi qu’il en soit (N’ayez pas
peur du « Vous m’aviez pourtant dit que tout ira bien ! »).
S’il
ne le comprend pas, dites-vous à vous-même que tout ira bien comme d’habitude.
Seule habitude à développer, lui demander par avance quels sont ses dossiers en
cours qui pourraient devenir une urgence et les programmer normalement. Si vous
anticipez et qu’il vous surprend à nouveau, ne laissez vraiment pas son stress
vous envahir. Calmez-le ou calmez-vous. Vous êtes maintenant habitué à ses
sollicitations de dernière minute. Non ? Donc, rien d’exceptionnel.
Réagissez normalement car tout ira bien comme d’habitude. Vous n’aurez pas
besoin de vous surcharger.