La confiance en soi, clé du succès en matière d'emploi

Bien que modérée, la croissance reste créatrice de nombreux emplois. Une tendance positive pour les candidats, qui peuvet être plus exigeants, or faudrait-il encore se sentir en mesure de l'être ?

Qu’elle se fasse en poste ou en période de chômage, la recherche d’emploi reste une période difficile psychologiquement car elle requiert une combativité de chaque instant. La confiance en soi est certainement la clé du succès. En se sentant bien dans sa peau, les performances et les perspectives de carrière s’ouvrent. Cela est valable à toutes les étapes de la recherche d'emploi et même lors de la prise de poste. Selon une étude Indeed publiée en janvier au Royaume-Uni, presque l’ensemble des collaborateurs (99%) considèrent la confiance comme essentielle pour trouver un emploi, et 95% déclarent que c'est un facteur "important" ou "très important" pour obtenir un poste. En ce qui concerne les entretiens, 97% estiment que la confiance est une compétence essentielle et 98% la considèrent comme cruciale lors de la négociation d'une embauche.

La confiance en soir manque à ceux qui en ont le plus besoin

Alors que 78% des personnes en poste qui cherchent un emploi sont confiantes, plus de la moitié (52%) des personnes sans emploi se déclarent "peu confiantes" au début de leurs recherches. En matière de confiance en soi, deux catégories de profils sont particulièrement fragilisées sur le marché de l’emploi. Ce sont les femmes et les personnes peu diplômées. Les femmes sont moins nombreuses que les hommes à se sentir "très confiantes" dans leurs recherches (16% vs 24%) et déclarent plus souvent que les hommes avoir ressenti des moments de découragement (68% vs 59%). Quant aux profils les moins diplômés (inférieur au Bac), ils sont plus nombreux que les profils diplômés (supérieur à Bac +2) à "ne pas se sentir confiants" dans leurs recherches (36% vs 27%).

Tandis que le candidat doit convaincre le recruteur de sa légitimité à remplir la mission, le manque de confiance peut pousser à candidater à un emploi non désiré ; c’est le cas pour 54% des Français, et encore davantage pour les 18-24 ans dont 67% se sont montrés peu sélectifs.

Une condition sine qua non du succès

L’assurance permet de définir un projet professionnel cohérent en fixant des critères et des exigences propres et épanouissantes. Elle est un atout précieux pour maintenir le cap face à un contexte hostile, comme la désapprobation ou le scepticisme de l’entourage. En entretien d’embauche, elle révèle ce qu’il y a de meilleur en nous et contribue à convaincre le recruteur. Une fois en poste enfin, elle donne de la motivation, encourage à valoriser son travail et permet de mieux négocier sa rémunération. Cependant, une fois en poste, le manque de confiance en soi peut aussi peser sur le développement professionnel. Ainsi, les femmes, les jeunes talents, les seniors et les personnes peu diplômées demandent plus tardivement que les autres à être promus ou augmentés voire ne le demandent jamais.

Il devient donc essentiel de prendre en considération ce facteur dans la recherche d’emploi et le développement de carrière. Cette démarche doit être perçue comme le socle d’une stratégie personnelle visant à se professionnaliser.

Quelques clés pour développer la confiance en soi au travail

Comme toute soft skill, la confiance en soi n'est pas nécessairement innée, elle peut s'acquérir et se développer. Voici quelques pistes pour améliorer sa confiance et prendre en main sa vie professionnelle ! 

1. L'engagement hors du travail

Sortir de sa zone de confort ou de sa fonction professionnelle pour s'engager dans de nouvelles voies, offre une chance d’être visible, d’exister autrement mais aussi d’élargir son réseau, d’affirmer sa personnalité et donc renforcer sa confiance en soi. L'engagement hors de la sphère professionnelle n’est pas anodin, il se distingue de la notion de "leadership" qui consiste plutôt à agir dans son domaine ou à son poste. L'engagement hors du travail est un investissement à long terme qui nécessite d'avoir des convictions personnelles mais c’est aussi un parfait entraînement pour le marketing du soi et prendre la mesure de sa propre valeur.

 2. Etre soi-même dans sa recherche d’emploi puis en poste

Les recruteurs sont à la quête de talents. Renoncer à des attitudes prétendues attendues permet de privilégier ses qualités mais également de s'approprier un poste avec sa personnalité. Mettre en avant son "ownership" consiste à défendre son sens de l'initiative et des responsabilités. Les candidats à l’emploi et les collaborateurs ont tout intérêt à mettre en avant leurs "mad skills" et leurs "soft skills", autant d’informations qui reflètent un sens de l’autonomie, un goût de l’effort, des qualités relationnelles, ou même une hyper-adaptabilité ; des compétences appréciées par tout employeur. La philosophe et psychanalyste, Cynthia Fleury défend la notion "l'irremplaçabilité" qui consiste à "être soi-même au bureau, de refuser d'être un robot qui fait ce que n'importe qui pourrait faire, pour apporter une vraie valeur-ajoutée à son travail. S'impliquer, tisser un lien particulier avec les autres".

3. Prendre le temps de s’inspirer et de se vider l’esprit

Pour son inventivité et la capacité à se démarquer, la créativité est de mise dans tous types de professions mais également dans la recherche d’emploi. Parfois pris dans une routine ennuyeuse et une pression étouffante, le cerveau a besoin de respirer pour gagner en efficacité, entrevoir de nouvelles perspectives et se nourrir d'idées innovantes. Des temps de respiration ponctués de nouvelles rencontres, d’activités culturelles ou d’instants récréatifs sont nécessaires. Ces moments offrent l’occasion de s'occuper d’autre chose que de son travail ou sa recherche d’emploi. Ces moments pour alléger sa charge mentale doivent être pris au sérieux et sanctuarisés afin de prendre du recul et booster aussi bien sa persévérance que sa créativité.