Méfiez-vous de ce recruteur, s'il a cette attitude c'est qu'il est toxique

Méfiez-vous de ce recruteur, s'il a cette attitude c'est qu'il est toxique Lors d'un entretien, le candidat peut avoir tendance à tout préparer, tout prévoir, tout analyser... mais il peut rater ce petit détail.

Le candidat s'apprête à entrer dans le bureau. Bientôt il rencontrera le manager. Un homme souriant mais au comportement problématique : dur avec ses équipes, qui met une pression énorme, toujours insatisfait. "Ce n'est pas évident mais dès l'entretien d'embauche, cette part sombre du manager peut se voir", rapporte Chantal Vander Vorst, co-auteure du livre "Le management toxique". "Certains signes sont insidieux : des micro-expressions, des gestes, des mots qui peuvent dire beaucoup".

La toxicité au travail, "on en voit malheureusement de plus en plus. Pour autant, il ne faut pas tout mélanger. C'est un terme qu'on lit beaucoup sur Internet… parfois à tort." L'auteure met un point d'honneur à différencier le manager du management. Ici ce qui compte, c'est l'acte, la façon de faire.

Et il y a des signes qui ne trompent pas : le recruteur est trop à l'aise, il reçoit en retard sans s'excuser… Un cas typique d'un management de domination. "Parfois inconsciemment, la personne pense avoir plus de droits que de devoirs et va se sentir supérieure. Elle va installer un rapport de force entre elle et ses salariés." Pour repérer ce comportement pendant un entretien, il y a un détail crucial : le recruteur n'est pas à l'écoute. Le candidat ne peut pas développer. Finalement, le recruteur fait presque les questions et les réponses.

Plus difficile à repérer, le responsable addict au travail et surinvesti. "Ce cas est vicieux parce que ce surinvestissement est parfois valorisé au sein d'une entreprise. Mais les conséquences sont lourdes : il est toujours insatisfait". Pour le repérer, il faut avoir une écoute globale et regarder les expressions du visage, l'attitude et poser les bonnes questions. Par exemple : que se passe-t-il quand les résultats ne sont pas là, quel est votre premier réflexe ?

Et il ne faut pas oublier ce chef de service qui a tendance à trop contrôler, à surveiller et à corriger sans arrêt. C'est un comportement néfaste pour une équipe mais malheureusement difficile à voir en entretien. L'idée est donc de mettre le recruteur en condition et d'analyser : comment se déroule une réunion ? Les salariés sont-ils autonomes ?

Pour Chantal Vander Vorst, il faut garder une chose en tête : le manager a un rôle extrêmement compliqué. "Il doit gérer les humeurs, les comportements, les conflits." Et d'après une enquête quatre managers sur dix, n'ont reçu aucune formation. Ce qui peut conduire à des comportements toxiques. "Un bon manager, c'est quelqu'un qui aime son métier. Il aime fédérer, prendre soin, accompagner et guider." Là aussi, cette attitude positive se voit dès l'entretien.

L'auteure conclut par un dernier conseil : "Se fier à son instinct. Est-ce que le recruteur rassure ? Est-ce que l'on se projette dans l'entreprise ? C'est hyper important."