N'acceptez surtout pas ce poste en plein boom, c'est celui où il y a le plus de burnout

N'acceptez surtout pas ce poste en plein boom, c'est celui où il y a le plus de burnout Une profession en plein essor figure en tête du classement des métiers les plus exposés au burnout.

C'est une enquête de grande ampleur réalisée par le réseau social LinkedIn durant l'été 2024. Cette étude, qui a interrogé plus de 16 000 professionnels aux Etats-Unis, visait à mesurer leur perception du travail et leur niveau de stress.

Le constat est sans appel : 40% des participants se disent aujourd'hui proches du burnout, épuisé par leur travail. Une tendance similaire avait déjà été observée en France en 2022, avec 34% des sondés considérés comme à risque d'épuisement professionnel, d'après une étude d'OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine.

Les résultats de l'étude LinkedIn démontrent que certains secteurs sont particulièrement touchés par ce phénomène. Sans surprise, on retrouve les métiers impliquant une forte charge émotionnelle et des responsabilités intenses comme la santé, l'éducation ou le travail social.

Mais un métier en pleine expansion arrive en tête du classement des professions les plus exposées au burnout : le chef de projet. Un professionnel sur deux serait en burnout. Ces professionnels sont chargés de planifier, coordonner et exécuter des projets pour leur entreprise, généralement dans des délais définis et avec des ressources limitées.

Par exemple, un chef de projet dans le domaine de l'écologie va évaluer l'impact que de nouveaux aménagements (comme des bâtiments ou des routes) pourraient avoir sur l'environnement, puis va proposer des solutions aux clients pour minimiser ces impacts ou compenser les dégâts. Ce métier existe dans de très nombreux secteurs (informatique, industrie, construction, marketing, événementiel).

D'après une analyse de la mutuelle Apicil, les chefs de projet sont particulièrement touchés par le burnout notamment parce qu'ils portent une responsabilité élevée quant au succès ou à l'échec des projets, créant une pression constante pour atteindre des résultats dans des délais souvent serrés. Ils doivent également gérer de nombreux imprévus, exigeant une flexibilité mentale permanente. La gestion de multiples parties prenantes aux attentes parfois contradictoires génère aussi un stress considérable.

Et c'est une profession où la demande explose : le Project Management Institute (PMI) estime que 30 millions de nouveaux professionnels seront nécessaires pour répondre à la demande mondiale d'ici 2035, selon le rapport Global Project Management Talent Gap. Rien qu'aux Etats-Unis, le PMI prévoit que les employeurs auront besoin d'au moins 25 millions de personnes à des postes de gestion de projet d'ici 2030.

Le burnout chez les chefs de projet se manifeste généralement à travers trois dimensions : l'épuisement émotionnel (fatigue extrême et chronique), le cynisme (distance et agressivité envers le travail et les collègues), et le sentiment de non-accomplissement personnel au travail (dévalorisation et sentiment d'inefficacité).

À l'inverse, l'étude LinkedIn révèle que certaines professions semblent relativement épargnées par ce phénomène. Les métiers du conseil, de l'immobilier et du développement commercial affichent les taux de burnout les plus bas, avec seulement un tiers des travailleurs concernés.