PME françaises, l’heure est venue d’exporter !

Si elles s'en donnent les moyens, les entreprises hexagonales ont les capacités d'investir de nouveaux marchés.

Le 7 juin dernier, l’euro est tombé à son niveau le plus bas depuis quatre ans pour atteindre 1,187 dollar. Si la baisse du taux de change de la monnaie unique inquiète l’Union européenne et les bourses, elle représente aussi une aubaine pour nos entreprises car elle est à même de doper leurs exportations et donc d’encourager la reprise économique du pays.
De quoi se réjouir ? Oui, mais encore faut-il que les PME françaises, capables de développer des technologies compétitives, osent partir à la conquête des marchés étrangers en se dotant des meilleurs outils.

La France se trouve confrontée à une véritable problématique : depuis 13 ans, son déficit commercial n'a pas cessé de se creuser pour atteindre 54 milliards d'euros en 2008. Depuis le pic d'excédent commercial de 27 milliards d'euros en 1997, la France a ainsi perdu 80 milliards d'euros de parts de marché à l'export ! Pourtant, de grands industriels français tels que Airbus, Alsthom ou encore Areva ont signé d'importants contrats à l'étranger, ce qui montre bien que la technologie française est extrêmement compétitive. Des freins s'observent essentiellement au niveau des PME qui représentent pourtant 90% des entreprises françaises et 80% des salariés, même si certaines d'entre elles montrent un dynamisme exceptionnel !

Alors que faire pour aider davantage nos entreprises à exporter ? Pour les entrepreneurs français, le déficit d'informations constitue un des principaux freins à l'exportation. Mais ce n'est pas tout. La mentalité française est également en cause : les dirigeants français pensent encore au niveau local ou national et oublient trop souvent de regarder la concurrence à l'international. Certes, les pays émergents nous concurrençaient jusqu'à présent sur des produits à faible valeur ajoutée comme le textile, pour lesquels nous avons perdu notre compétitivité du fait de bas coûts pratiqués en Asie et au Moyen-Orient. Mais avec la qualification de la main-d'oeuvre et des investissements croissants en R&D, la situation dans ces pays a depuis bien changé : aujourd'hui, les PME françaises sont en concurrence directe avec des entreprises venues de Chine, d'Asie et du Brésil (BRIC) qui proposent des produits pour lesquels nous avons un véritable savoir-faire.
Pour survivre et se développer, les PME françaises ne peuvent plus se contenter du seul marché intérieur sur lequel elles sont désormais attaquées. Elles vont devoir actionner tous les leviers de croissance possible. L'export en est un. Dans le contexte actuel extrêmement favorable aux exportations, nos entreprises doivent toutefois réagir très vite en se dotant des meilleurs outils. Les missions économiques mises en place par l'Etat, les aides des Chambres de commerce à l'international ou encore les crédits assurance export font partie des aides mises à disposition des PME pour optimiser leur démarche à l'export. Mais une fois sur place, les entreprises ne peuvent pas se permettre d'attendre que les clients frappent à leur porte : elles doivent aller à la rencontre du marché. Pour cela, elles peuvent recourir à des bases de données mondiales afin d'identifier les contacts locaux ou lancer des campagnes de marketing BtoB à l'international. Autre outil incontournable pour développer son chiffre d'affaires à l'export : les places de marchés BtoB, qui offrent la possibilité d'envoyer des demandes de devis aux fournisseurs potentiels dans le monde entier. En se rendant visibles sur ces plateformes, les PME se mettent en situation d'être contactées en priorité par les industriels en phase d'achat, ce qui n'est pas toujours de cas des acheteurs présents sur les salons.

Mais par delà les outils d'aide à l'export, le vrai moteur reste l'innovation ! En dépit de tous les efforts et moyens mis en place, si une PME ne propose pas un produit ou un service nouveau à forte valeur ajoutée, elle est vouée à l'échec. Sur ce point, les PME françaises n'ont pas à rougir, bien au contraire. Elles disposent de tous les ingrédients pour réussir à l'export : un véritable savoir-faire, des outils performants pour exporter et un contexte particulièrement favorable...
L'heure est venue d'exporter... Il ne reste plus qu'à foncer !