Les 10 points à savoir avant de choisir un coach

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le coaching sans jamais avoir osé le demander. Certains se méfient encore du coaching : peur d'être déstabilisé ou pire, manipulé, abusé par des vendeurs de recettes toutes faites ou des faiseurs rêves.

1. Le coaching est un jeune métier

Mais c’est un métier structuré, en France, par 3 fédérations professionnelles - la Sfcoach, l'ICF et l’EMCC – qui ont fait un travail impressionnant pour construire un référentiel précis de compétences et positionner ce métier parmi les autres métiers de la relation d’écoute, d’aide et d’accompagnement. (Voir leur portail commun www.coach-pro.org)

2. En coaching, on ne travaille pas sur le passé

Nous ne sommes pas là pour vous aider à réparer quelque chose. Ce qui ne nous empêche pas de travailler avec et sur vos émotions. Si le passé surgit, au détour d’un entretien, nous ne vous aiderons pas à « soigner » votre passé mais à prendre consciente de son influence sur votre vie pour que vous appreniez à « vivre avec» sans dommage pour votre santé, vos choix de vie, vos relations.
Ainsi, quand nous provoquons un « insight [i] », nous vous permettons de vous reconnecter avec des compétences existantes mais occultées. Quelques exemples de ma pratique : un dirigeant stressé s’arrête net quand il me confie que son père est mort d’une crise cardiaque à l’âge qu’il a aujourd’hui; une dirigeante de PME prend conscience du stress que  génèrent ses fonctions dans sa famille; un créateur d’entreprise évalue son risque d’échec s’il n’apprend pas à gérer son stress.
Ce faisant, les coaches vous accueillent avec toute votre histoire, permettant des prises de conscience de vos croyances limitantes, issues du passé – éducation, expériences heureuses ou malheureuses – et qui vous empêchent d'évoluer. Si vous nous le permettez, nous pouvons, avec respect et délicatesse, vous aider à travailler sur ces croyances afin qu’elles n’invalident pas votre croissance professionnelle et personnelle. 

3. Le coaching n’est pas une thérapie

Nous ne vous proposerons jamais un  travail régressif vous conduisant à revivre les émotions du passé. Attention, cependant, ce n’est pas si simple car il existe plusieurs types de thérapie aux objectifs et aux méthodes diverses, plus ou moins adaptées à tel ou tel type de situations ou de souffrances. Entre une psychanalyse, par exemple, et une thérapie brève, il y a une différence abyssale. Sans que la visée soit thérapeutique, le coaching peut avoir des bénéfices curatifs. En vous permettant de prendre conscience et de repousser vos limites, il vous ouvre des voies vers de nouveaux horizons, parfois insoupçonnés jusqu’alors. Les méthodes du coaching sont d’ailleurs, souvent proches des thérapies  comportementales et cognitives.  C’est pourquoi le coach, s’il est bien formé, peut jouer un rôle de déclencheur d’un besoin de thérapie et vous aider à choisir la forme de thérapie la plus adaptée à votre cas.

4. Au commencement d’un coaching, quelles questions se poser ?

Les coaches travaillent à partir des objectifs que vous vous fixez à vous-même. Ce n’est pas à nous de vous dire sur quoi travailler. C’est pourquoi, à mon sens, il est  préférable que le coach soit externe à l’entreprise, pour rester neutre et, si possible, non inféodé à l’entreprise (par exemple par un très gros CA réalisé).
Quand vous choisissez un coach, vérifiez qu’il vous invite à formuler vous-même vos objectifs;  « quels résultats attendez-vous du coaching ? »  est donc la première question. La seconde, « qu’attendez-vous du coach ? » permet de vérifier vos attentes par rapport à lui ; afin de vous accompagner au plus près de vos besoins.

5. Les coaches ne sont pas des pourvoyeurs de solutions

D’expérience, ceux qui viennent en coaching cherchent des solutions. Or nous sommes là pour vous aider à trouver vos propres solutions.  C’est vous l’expert de votre vie. Nous pouvons parfois vous soumettre des options de solutions ; soit que vous ne les voyiez pas, soit que vos solutions vous fassent courir un risque dont vous n’êtes pas conscient. Mais ce ne sont que des options. Fondamentalement, nous ne sommes ni devant, ni derrière vous. Nous sommes à côté de vous, dans une relation d’altérité, portant un regard bienveillant sur vous, sans jamais nous mettre ni en position de supériorité ni en position d’infériorité.
Quand besoin est, vous pouvez nous demander de  prendre position, de nous engager. Ce faisant, vous nous placez en « position haute », comme un guide de haute montagne qui connaît les chemins de la vie, ses beautés, ses dangers. Mais vérifiez aussi que votre coach est capable de se mettre « en position basse » pour accueillir vos leçons de vie et s'émerveiller de vos talents, de vos expériences, de vos qualités ou de vos réalisations.

6. La professionnalisation des coaches est indispensable

Vérifiez que le coach choisi a suivi une formation spécifique au coaching, qu’il adhère à un code de déontologie et qu’il est supervisé. Il y a de plus en plus de coaches, formés par de multiples écoles qui vivent bien de ces formations. Peut-être y-a-t-il aujourd’hui trop de coaches ? Peut-être pas car le coaching a beaucoup d'avenir dans une société aux mutations nombreuses et rapides. L’univers, lui-même des coaches est compétitifs ; avec parfois des difficultés à coopérer entre eux. Ce qui a l'avantage, pour vous, d’exercer votre espace de liberté pour choisir le coach qui vous convient le mieux, intuitu personae.

7. Le coaching n’est pas un bilan de compétences

Le bilan est un processus créé par une loi pour favoriser l’employabilité des salariés; il est très normatif, vous invitant à refaire tout l’histoire de votre parcours professionnel pour en extraire les compétences essentielles. Puis il vous propose une analyse de votre personnalité qui permet la mise en place d’un projet professionnel adapté à la fois à votre professionnalisme et à vos atouts et limites personnelles. Le coaching, lui, est beaucoup moins normatif. Vous partez de votre problématique actuelle – améliorer votre communication ou votre management d’équipe, intégrer un nouveau poste, préparer un changement d’orientation, mettre en place une stratégie pour votre service…..rien n’est décidé à l’avance, ni les objectifs, ni le nombre de séances, ni la régularité, ni les outils et méthodes.

8. Beaucoup choisissent le coaching pour se repositionner

C'est un  outil précieux dans un repositionnement professionnel : lucidité sur soi, sur les autres, sur le marché de l’emploi, juste estime de soi, stratégie de changement, motivation et remotivation.
Nous sommes là pour vous accompagner vers l’autonomie et la responsabilisation de vos choix pour une carrière cohérente avec ce que vous êtes et ce que vous voulez être, aussi bien professionnellement que personnellement.

9. Il y en a pour toutes les bourses !

Le coût du coaching est variable. Si vous êtes un particulier, il vous en coûtera entre 70 € et 120 €/séance avec l’avantage que le coach n’a aucun lien avec votre entreprise. Si c’est l’entreprise qui paie, il lui en coûtera de 250 € et 350 €; jusqu’à 450 € si vous êtes cadres dirigeants. Avec l’avantage que cela ne vous coûtera rien et l’inconvénient, c’est que votre coach aura deux clients ! Et qu’il faudra satisfaire les deux.
Dîtes vous bien que le coaching est un métier qui coûte cher aux coaches que nous sommes car nous avons des contraintes coûteuses de supervision, de thérapie et de formation continue.

10. Le bon rythme, pour les séances de coaching, c’est le vôtre !

La durée et la régularité du coaching va dépendre de vos objectifs et de votre timing. D'expérience, vous optez en moyenne pour des séances mensuelles, voire bimensuelles. En principe, la durée est illimitée. A titre personnel, il m’est arrivé, par exemple, de coacher un agent d’assurance pendant 15 ans, abordant avec lui des problèmes successifs très variés : organisation du travail, management d’équipe, gestion de conflit, choix d’un coach pour l’équipe, stratégie d’alliance avec les instances professionnelles, stratégie de développement, transmission de l’agence, préparation au départ à la retraite.

Pour un problème courant, comptez en moyenne de 8 à 12 mois.

[i] Flashes qui éclairent en un instant les ressources d’une personne.