La formation, un enjeu de fidélisation des millenials

Un des plus grands enjeux des prochaines années au sein des entreprises, des écoles et des universités est le virage vers une formation intégrée et continue, tout au long de notre vie professionnelle (et plus).

Entre entreprise apprenante et reverse mentoring, les dernières années ont vu de grands changements commencer à s’opérer dans le domaine de la formation : une véritable (r)évolution ! Et nous n’en sommes encore qu’au début. Jugez-en par vous-même. 

La formation, au cœur de l’entreprise apprenante

L’entreprise commence à se bâtir comme un lieu d’apprentissage pour ses salariés, une entreprise "apprenante". On peut déjà pressentir que cela pourrait même devenir un critère de sélection de la part des talents dans le choix de leur employeur de demain.

C’est un fait que bien des métiers de demain nous sont encore inconnus ; les organisations n’ont dès lors de cesse de comprendre, d’anticiper les besoins des clients, de dresser le parcours utilisateur afin de préparer le futur et développer les produits adaptés.

Une telle réflexion fait régulièrement émerger des besoins de faire autrement qui passent par de la formation. C’est là que l’entreprise devient moteur de cette formation puisqu’elle initie ses salariés à ses nouveaux besoins et outils et s’assure ensuite de l’application pratique de ce qui a été enseigné. Elle œuvre ainsi à équiper ses salariés pour leur permettre de s’adapter à l’impact des évolutions technologiques, digitales, écologiques, organisationnelles et comportementales sur leur activité professionnelle.

La formation s’impose alors comme un axe prioritaire pour l’entreprise; elle s’inscrit dans la  récurrence, la permanence. Et tous les secteurs d’activité sont concernés. 

Un véritable échange s’instaure entre écoles, universités et entreprises pour s’assurer d’une réponse de formation en adéquation avec les besoins. Les projets de création des Plateformes de Coopération Universités - Entreprises en est une des illustrations. Le passage de relais entre chacun se gère ensuite en fonction de l’âge des participants, de la durée, de la complexité et du nombre.

Le reverse mentoring, une formation en interaction

L’innovation, facteur de croissance pour demain, passe également par la bonne maîtrise des outils et technologies d’aujourd’hui. Le reverse mentoring offre, en ce sens, une nouvelle approche de la formation des équipes dont les entreprises ont bien compris les enjeux et les avantages.

Elle se conçoit comme un partage de bonnes pratiques et connaissances entre générations. L’exemple de reverse mentoring le plus courant est celui portant sur l’utilisation des outils digitaux : les générations Y et Z deviennent "formateurs" pour ceux des membres de l’équipe moins à l’aise, leurs managers et collègues. Un véritable échange s’instaure, porteur de valeurs comme la confiance, la reconnaissance, des éléments forts pour créer une vraie dynamique intergénérationnelle et permettre à chacun de s’approprier la démarche. Grâce aux efforts de mes collègues, je deviens acteur de ma vie professionnelle, et donc, d’une certaine façon, de mon organisation.

Seul présupposé : que le manager ou le collègue acceptent de se positionner en "apprenant", adoptant ainsi une posture d’humilité qui contribue au succès de la démarche.

Le reverse mentoring peut se voir comme un facteur d’Intelligence Collective avec la mise en commun du savoir et des compétences de chacun au service d’objectifs partagés.

Ces nouvelles approches de la formation constituent de véritables atouts de recrutement sur lesquels les organisations devraient davantage communiquer pour attirer les candidats.

Les nouveaux outils collaboratifs, une nouvelle approche de la formation

Au-delà de ces enjeux sociétaux sur la place de la formation dans l’écosystème professionnel, de nouveaux outils gagnent du terrain, qui font la part belle à l’interaction entre participants, au jeu, au challenge.  

Plantons le décor :  notre cerveau est formaté pour "oublier" 80% de ce que nous avons lu, vu, senti au sein de la journée, un réflexe plus qu’utile pour éviter la saturation, voire l’implosion de notre "ordinateur central". On comprend mieux dès lors le concept de répétition, que tout formateur a fait sien, comme meilleure approche pour ancrer de nouvelles connaissances.

Et quoi de mieux que le jeu comme moyen de mémorisation, l’interaction comme stimulation et le challenge comme mise en pratique, avec un zeste de compétition auquel peu d’entre nous résistent.

Si l’on complète ces activités par le recours à des vidéos, des images, du texte, bref des éléments qui permettent de faire appel à notre mémoire visuelle et à notre mémoire auditive, nous voilà avec les principaux ingrédients d’une nouvelle recette "la formation du XXIème siècle".

L’utilisation alternée de chaque ingrédient permet de stimuler les participants dans un temps d’attention limité.

Des outils digitaux de conduite de réunion en mode collaboratif et interactif ont vu le jour ces dernières années, avec des fonctionnalités et un panel d’activités qui offrent de réelles perspectives et une nouvelle approche de la formation. Elles vont chercher chacun des participants-apprenants et les solliciter avec des méthodes dynamiques afin de le pousser à s’engager dans la démarche et à devenir acteur de sa formation.

Un tout petit nombre de ces plateformes sont désormais capables de s’intégrer dans le quotidien des organisations et de répondre à des besoins croissants dans la conduite de réunions, et plus particulièrement aux nouvelles exigences de la réunion pour la formation.

La formation du XXIème siècle repose sur une nouvelle implication de tous les acteurs, et une nouvelle façon d’aborder notre public, avec davantage de collaboratif et d’interactif qui engendrent l’engagement de chacun. À la clé, outre l'adaptation de chacun aux transformations structurelles, organisationnelles et digitales, se joue également la fidélisation des salariés Millenials.