Les "bons Bretons" suscitent la méfiance des actionnaires

A l'occasion des assemblées générales annuelles, les entreprises vont débattre de leur arsenal de défense anti-OPA. Depuis 2006, elles peuvent attribuer des bons de souscription d'actions, dits "bons Breton" à leurs actionnaires, en cas d'offre hostile. L'exercice de ces bons augmente le coût d'acquisition de la société pour l'offrant puisque le capital acquis est dilué. Seulement, pour cela, les conseils d'administration doivent soumettre une proposition au vote des actionnaires. Ce dispositif a été peu utilisé pour le moment, sept groupes du Cac 40 ayant déposé l'an dernier des projets de résolution sur les bons Breton. Cette année, elles sont 8.  Mais le dispositif est peu apprécié par les investisseurs. Certaines entreprises ont fait passer leurs propositions de justesse l'an dernier, telles Suez ou Essilor. Le principe du bon, la dilution du capital, présente en effet une menace sur le cours de l'action. L'Association française de gestion financière regrette également le transfert de pouvoir des actionnaires vers les conseils d'administrations qu'ils procurent.
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