La montée en puissance des métiers du numérique

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 5 Mrds d’appareils connectés en 2014 contre seulement 360 Millions en 2000, et une projection à 20 Mrds pour 2020.

Une augmentation de 11 % du nombre d’accès Internet au niveau international cette dernière année et  une hausse de 5 % du nombre d’internautes français sur la même période. Enfin, on parle de 47 Mrds d’euros de ventes sur internet en France en 2014.

Le monde du web continue d’exploser et d’influer la stratégie des entreprises

Le « web » est une nouvelle source d’innovations, un nouveau levier de différenciation, mais aussi une source inépuisable de créations d’emplois, encore méconnus pour la plupart. Ainsi, le web aurait créé en France, directement et indirectement, plus de 25 % des emplois depuis 1995.
C’est inéluctable : la toute puissance du web incite les sociétés traditionnelles à repenser leur modèle économique, leurs organisations internes et, de fait, leurs ressources humaines.
Toutes ces activités ont, en effet, créé des métiers inédits : e-store manager, trafic manager, responsable digital, e-merchandiser, directeur e-commerce ou encore web designer. Dépourvues devant ces nouveaux métiers, les entreprises manquent de repères pour définir les responsabilités et fonctions. Les dirigeants de PME/PMI traditionnelles ont d’ailleurs tendance à utiliser l’intitulé de fonction « Directeur Web » ou « Responsable internet », sans en détailler le contenu précis. En affinant leurs volontés, nous constatons que la méconnaissance de ces métiers les incite à mettre dans le panier « web » toutes les tâches non réellement maitrisées : une pincée d’IT, une cuillère d’e-crm, une sauce e-marketing agrémentée de datas (qui est un sujet encore plus complexe).
C’est pour cette raison que les agences digitales ainsi que les cabinets de conseil RH disposants de cette expertise métier, se doivent d’apporter une valeur ajoutée pour mieux accompagner les entreprises dans leurs définitions de postes et l’expression de leurs besoins.
Prenons l’exemple de l’image de marque, plus communément appelé le « branding ». Si autrefois les équipes marketing parlaient essentiellement du « print » pour communiquer, aujourd’hui elles ne peuvent plus se passer des supports digitaux. D’où l’apparition du « e-branding ». Ce canal internet est une nécessité tant pour la visibilité, que pour la réputation d’une structure. Il semble de plus en plus évident de devoir s’entourer d’experts sur ce support « digital » pour gérer son image.
Mais dans quel service ? Quel rattachement ? Quel budget ? Quelle formation ? Toutes ces questions ne font que se multiplier depuis 5 ans. La majorité des entreprises constatent qu’elles sont aujourd’hui démunies dans la mise en œuvre humaine et technique de cette digitalisation.
Ceci vient effectivement perturber les décideurs dans leur modèle économique, mais cela donne heureusement du sens à la montée en puissance de ces nouveaux métiers, qui demandent davantage de pluridisciplinarité (curiosité, créativité, technicité, business, relationnel, rigueur, réactivité).
SEO, display, community management, e-branding, e-réputation…ce « jargon » correspond à des enjeux qu’il est dorénavant  nécessaire d’intégrer dans la stratégie! Attention tout de même à ne pas négliger la recherche de proximité et d’intimité qui crée l’attachement à une marque, et à une entreprise.