Nouveau contexte, nouvelles compétences. Mais lesquelles pour rester dans la course ?

Les experts s'accordent à dire que la transformation digitale sera l'un des principaux accélérateurs de la reprise économique. Mais de quelles compétences les collaborateurs auront-ils besoin ?

Le coronavirus a fait plonger l’économie. Il semblerait même que cette récession mondiale se fasse sentir pendant des années. Mieux vaut l’accepter dès aujourd’hui : l’avenir est au numérique avec de nouvelles compétences (source : 1), 8 précisément pour rester dans la course et tirer les leçons de la pandémie :

1. La technologie à la rescousse

La recrudescence de la pandémie a nécessité de passer à la vitesse supérieure en termes de transformation digitale. Aujourd’hui, de nombreuses entreprises envisagent le télétravail comme une solution alternative durable. Mais que cela signifie-t-il pour les collaborateurs ? Quelles compétences et qualités seront indispensables dans ce nouveau contexte ? Et lesquelles deviendront obsolètes ? Les recherches menées par le Forum Économique Mondial ont montré qu' « un investissement suffisant dans les compétences plus humaines et comportementales telles que le leadership, la créativité, l'intelligence émotionnelle et l’esprit critique permettrait de réduire considérablement le nombre d'emplois supprimés à cause de l'automatisation (source : 2)».

2. La créativité 

À quoi bon acquérir le savoir-faire technologique, s’il n’est pas utilisé de façon créative ? La créativité sera la 3ème compétence la plus importante à avoir d’ici fin 2020, derrière la résolution de problèmes complexes et l’esprit critique2. Il est nécessaire d’apprendre à sortir des sentiers battus et à penser autrement pour trouver de nouvelles idées. Si la technologie doit faire disparaître les emplois répétitifs, la créativité sera, quant à elle, essentielle à l'innovation et au progrès. 

3. L’intelligence émotionnelle

Être capable de comprendre les émotions et les pensées des personnes présentes dans une pièce est une compétence souvent décrite par le psychologue américain Daniel Goleman. Tout commence par l’intelligence émotionnelle, une aptitude qui peut aider à exceller au travail. De nouvelles études – de Goleman, entre autres – montrent que l'intelligence émotionnelle repose sur douze composants : de la conscience de soi au travail en équipe. Ce cocktail de compétences, qui permet de « lire une pièce », ne consiste pas seulement à savoir gérer ses propres pulsions et émotions. Il repose sur la compréhension des autres membres de son équipe : être attentif aux signaux non-verbaux, pratiquer l’écoute active, se rendre compte de son temps de parole et du nombre de fois où les autres occupent le devant de la scène.     

4. La persuasion

Un simple graphique ne va pas tenir en haleine, ni marquer les esprits. Pour captiver, il faut intégrer les données dans une histoire qui interpelle et à laquelle l’audience s’identifie. C'est donc précisément à l'ère du numérique que le storytelling est déterminant. Une bonne histoire active le cerveau tout entier : une histoire efficace, surprenante, passionnante et racontée sans détails superflus.

5. Le management

À l’heure de la transformation digitale, les collaborateurs qui savent tisser des liens et mobiliser sont vitaux pour le succès d’une équipe. Au-delà de l'empathie et de la mobilisation, c’est la collaboration, l’engagement et l’encouragement mutuel des collaborateurs qu’il faut rechercher.

6. Savoir poser les bonnes questions

L’écrivain Bernard Weber a écrit « Celui qui pose une question est bête 5 minutes, celui qui n’en pose pas l’est toute sa vie ». Pour favoriser l’innovation, poser des questions et se poser des questions est important. Les bonnes questions donnent lieu à des réponses créatives et – idéalement – encouragent à partir en quête de solutions.    

7. L’esprit critique

Contrairement à ce que le mot « critique » suggère, l’esprit critique ne consiste pas à rejeter des idées, ni à céder à la négativité. C’est le moyen le plus objectif d’évaluer l’information et d’empêcher que les préjugés ne s’incrustent.

8. La flexibilité cognitive

Ajuster les objectifs et savoir gérer les attentes. Tout cela dépend de la flexibilité cognitive de chacun, sa propre capacité à changer de point de vue, à penser différemment et à s’adapter à un environnement qui évolue constamment. La cause ? L’« agilité d'apprentissage », sa propre aptitude à apprendre et à désapprendre les schémas et les habitudes face à la transformation. L'incertitude n’est pas une menace.

Tout est une opportunité de voir les choses sous un nouveau jour !

Sources :

1 : https://www.mt.nl/leiderschap/talent-voor-succes/deze-7-skills-zijn-onontbeerlijk-bij-een-businesstransformatie/583227

2  https://www.forbes.com/sites/adigaskell/2017/01/20/why-organizations-should-invest-in-training-in-response-to-automation/#728a807733f7