Développer une relation plus saine à la technologie

À l'occasion de la journée internationale de la déconnexion ce samedi 4 mars, retour sur les bienfaits de la limitation du temps d'écran et les bonnes pratiques pour y parvenir.

32 heures ! C’est le temps moyen passé par semaine sur un écran en 2022, soit l’équivalent de 20 % du temps total disponible, d'après le baromètre du numérique 2022. Une pratique excessive qui n’est pas sans conséquence sur la santé, la concentration ou l’équilibre de vie. 

Obésité, maladies cardio-vasculaires, risques de dépression, désocialisation liée à la sédentarité, troubles du sommeil, troubles de concentration, baisse de la productivité, fatigue visuelle, décrochage scolaire… Le développement de la société numérique a un impact physique, psychologique et social. Difficile néanmoins de restreindre son usage de la technologie tant elle est omniprésente : en 2022, près de 90 % des Français possédaient un smartphone.

Pourtant, la « digital detox » n’est aujourd’hui plus une option mais une nécessité. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que le droit à la déconnexion fait partie intégrante de l’obligation générale de santé et de sécurité relative à la responsabilité de l’employeur. Mais au-delà de son obligation légale, la déconnexion - et mieux gérer le temps passé sur nos téléphones - est surtout un impératif à l’heure de la normalisation du télétravail. 

Reprendre le contrôle de notre vie digitale

Une pause, même momentanée, est fondamentale pour se rappeler l'importance de faire une coupure dans notre utilisation frénétique de la technologie. Objectif : se reconnecter à l’essentiel et se concentrer sur ce qui est important pour chacun.

Se modérer et limiter l'utilisation des applications les plus chronophages à certains moments de la journée permet notamment d’instaurer de nouvelles habitudes plus saines et de voir des effets positifs immédiats dans notre productivité et dans notre équilibre de vie.

C’est tout l’intérêt d’un événement comme la Journée Internationale de la Déconnexion, lancée aux États-Unis en 2009 et qui s’étend pour la première fois cette année en France. L’idée : encourager le plus grand nombre à laisser de côté smartphones et écrans du coucher du soleil vendredi 3 mars au coucher du soleil le samedi 4 mars. Une occasion de retrouver dans le cadre d’événements « déconnectés » pour participer ensemble à des activités hors ligne, telles que des sessions d’échanges en présentiel pour discuter de sa relation aux technologies.

Pour accentuer ses chances de succès, une bonne pratique consiste à mettre son portable en mode avion ou de le laisser hors de portée pour ne pas être tenté de l'allumer au moindre moment libre. Autre conseil : profiter de ce temps pour s’adonner à de nouvelles activités culturelles, sportives, créatives ou pratiques (cuisine, bricolage, jardinage…). Enfin, pourquoi ne pas utiliser le numérique pour se déconnecter ? Si cette pratique peut sembler plus surprenante, il existe en effet de nombreuses applications qui permettent de bloquer certains accès à des moments choisis, de se fixer des objectifs ou de se lancer des défis quant au temps d’écran à ne pas dépasser, histoire de rendre la déconnexion plus ludique.

L’idée n’est pas d’arrêter tout usage du numérique, cela serait complètement illusoire. Par contre, nous pouvons nous défaire des mauvaises habitudes en adoptant une consommation plus responsable, modérée et que nous contrôlons. Comme ces 5 fruits et légumes par jour qui nous permettent une meilleure hygiène alimentaire, faire une pause dans notre utilisation des écrans aide notamment à améliorer la qualité de notre sommeil, protéger la santé de nos yeux, favoriser notre concentration, aider notre santé mentale et stimuler nos relations humaines. Et ça commence dès ce samedi 4 mars à l’occasion de la journée internationale de la déconnexion !