Les "fausses" mises en spam représentent une perte annuelle d'1,7 milliard d'euros en France
15 à 20% des emails dits légitimes n'atteignent jamais la boîte de réception de leur destinataire. Un sérieux manque à gagner pour les marques.
Le spécialiste de l'emailing, Mailjet, s'est livré à un petit calcul pour calculer l'impact financier des "fausses" mises en spam (ces emails légitimes envoyés par des marques mais envoyés en spam par les éditeurs de boîtes mails). Il ressort que ce sont environ 4,5 millions d'euros d'emails qui sont chaque jour détournés, un manque à gagner d'1,7 milliard d'euros par an sur l'année. "Les FAI et acteurs de type Google ou Yahoo ont en effet instauré ces dernières années des logiciels qui filtrent certains emails de façon à ce qu'ils n'atteignent même pas la catégorie indésirable", note Quentin Nickmans, co-fondateur de Mailjet.
Emails transactionnels (facture, confirmation...), de marketing (promotion) et de notifications (alertes) sont donc concernés au premier rang. Le manque à gagner pour le premier, lorsqu'il n'est pas délivré (7% des cas selon Return Path Email Intelligence en 2012), est particulièrement élevé, d'environ 0,10 euro, selon Experian, contre 0,07 pour un email marketing et 0,08 une notification. Sachant que l'email transactionnel pèse pour 2,5% des emails envoyés, l'email marketing pour 64,5% et les notifications 33% , leur non délivrabilité a des conséquences financières lourdes.
Les emails marketing représentent de loin le plus sérieux manque à gagner, avec près d'1,2 milliard d'euros de manque à gagner chaque année. L'intégralité de l'étude est accessible ici.