Transparence, sécurité et conformité : la modération en ligne au cœur des enjeux stratégiques des marques
Nous l'observons quasi quotidiennement dès que nous nous connectons ou lisons la presse : la haine en ligne, le cyberharcèlement et les contenus toxiques pullulent.
Nous l’observons quasi quotidiennement dès que nous nous connectons ou lisons la presse : la haine en ligne, le cyberharcèlement et les contenus toxiques pullulent. Pire encore, certaines grandes plateformes, en relâchant leurs politiques de modération, contribuent à l’essor de cette toxicité.
Pourtant le sujet est pris à bras le corps par les hautes instances européennes avec l’entrée en application du Digital Services Act qui, depuis 2024, pose un cadre règlementaire pour les plateformes numériques, réseaux sociaux compris. Ainsi, elles sont tenues de rendre des comptes sur la manière dont elles modèrent les contenus et protègent les utilisateurs.
Malgré cette avancée majeure, la modération reste très inégale et perçue par beaucoup d’acteurs économiques comme une simple ligne de coût, au ROI intangible, et non comme un levier de performance. Il est temps de changer de regard sur ce qui s’impose en réalité comme un levier stratégique de transparence, de mise en conformité, de fidélisation et de réputation de marque dans un monde où les parties prenantes exigent des environnements numériques sûrs et sains, ouverts, transparents et éthiques.
La modération n’est plus un luxe, c’est un impératif
Devenues de véritables plateformes de contenus à part entière, les marques, via leur présence en ligne (réseaux sociaux, sites, apps, chats…) font face à des volumes de plus en plus importants de conversations, de posts ou commentaires à gérer. Et c’est en général là qu’elles perdent le contrôle sur les discussions qui gravitent autour d’elles ou celles au sein de leurs propres espaces, faute d’outil adapté, laissant place à de certaines dérives.
Or, à l’heure où chaque prise de parole en ligne est commentée, partagée, et parfois détournée, une marque ne peut plus se permettre de laisser se propager des propos haineux, discriminants ou mensongers sur ses canaux ou au sein de ses propres espaces. Les conséquences peuvent être très néfastes en termes de réputation, de désirabilité de marque… Et elles s’exposent désormais à des sanctions.
La conformité ne suffit pas : place à l’engagement
C’est pourquoi elles doivent aller au-delà de la simple conformité ; leur engagement doit être plus fort. En effet, si le DSA impose aux plateformes, et donc indirectement aux marques qui y opèrent, une transparence accrue, ce niveau d’exigence n’est pas qu’un impératif légal : c’est une attente sociétale.
Les marques qui s’engagent dans une modération proactive, saine et en temps réel prennent une longueur d’avance. Ainsi, elles bâtissent un capital confiance durable basé sur la transparence et la sécurité pour leurs utilisateurs. Leurs ambitions pour un numérique plus éthique fera la différence. Si certaines marques l’ont compris et intègrent désormais la modération dans leurs priorités stratégiques, d’autres tardent encore, faute d’outils adaptés, de ressources ou d’un cadre clair pour évaluer le retour sur investissement. Pourtant, les technologies existent : l’intelligence artificielle permet aujourd’hui d’atteindre des niveaux de précision inédits, avec une modération en temps réel, multilingue, contextualisée, et ajustable aux besoins de chaque organisation.
Modération & détection : l’ère de l’anticipation et de l’engagement responsable
La modération en ligne entre dans une nouvelle ère, portée par les exigences du Digital Services Act (DSA) qui impose aux plateformes — et désormais aussi aux annonceurs — d’anticiper activement les contenus toxiques, fake news, actes de cyberharcèlement, arnaques, contrefaçons etc.
Grâce à l’IA, la modération automatisée couplée à l’expérience humaine, devient un levier stratégique permettant de prévenir les risques réputationnels majeurs et de garantir un espace numérique sûr. Au-delà de la conformité réglementaire, cette démarche proactive renforce la valeur immatérielle des marques, leur attractivité auprès des clients, talents et partenaires, et incarne une véritable responsabilité sociétale. La modération n’est plus un poste secondaire ou un outil de gestion de crise : elle est un fondement essentiel de la confiance numérique, donc de la performance durable des entreprises.
Aujourd’hui, la modération et le cadre législatif posé ne doivent pas être perçus comme un fardeau, mais comme un catalyseur de transformation positive. Les marques qui sauront s’approprier ces nouvelles règles en feront un avantage concurrentiel, au service de leur croissance et de leur réputation.