Les agences de marketing sont mortes. Vive les commandos growth !
Il y a quelque chose de profondément cassé dans le modèle des agences marketing traditionnelles...
Les symptômes sont partout : campagnes génériques, slides PowerPoint en boucle, équipes juniors sur-sollicitées, stratégies hors-sol... Le tout emballé dans des process qui sacralisent le livrable plus que le résultat. Pour les entreprises qui cherchent de la croissance, ce modèle est non seulement obsolète, il est devenu contre-productif.
Pourquoi l’agence d’hier ne répond plus aux défis d’aujourd’hui
Le marketing à la performance ne peut plus se contenter d’assemblages de compétences cloisonnées : un peu de “créa” ici, un consultant junior paid là pour un lancement de dernière minute. Résultat ? Une dilution des responsabilités, des délais non respectés, et un impact business souvent marginal.
En 2024, le budget marketing est retombé à 7,7 % du chiffre d’affaires, contre 11% avant la pandémie, son plus bas niveau depuis 2021. Parallèlement, 73 % des marketeurs déclarent être soumis à la pression de "faire plus avec moins", selon un récent rapport de Gartner.
Dans la réalité des startups, des PME ambitieuses ou des scale-ups, ce modèle bat de l’aile. Trop lent. Trop éloigné des priorités terrain. Trop déconnecté du produit. D'autant plus lorsque les entreprises attendent des résultats. Des vrais. Chiffres à l’appui.
La fin des usines à slides, l’avènement des commandos à la performance
Face à ce constat, un nouveau paradigme émerge : celui des micro-équipes d’élite, indépendantes, responsabilisées, et totalement intégrées au cœur des enjeux business. Nous devons tendre vers les “commandos growth”.
Chaque cellule d’intervention est constituée d’un trio resserré : un stratège senior, un expert paid media et un analyste. Pas de hiérarchie lourde, pas de réunionite aiguë. Leur mission : comprendre l’entreprise dans son ADN, agir vite et tester sans relâche. Comme dans une war room, mais avec la sérénité de ceux qui savent ce qu’ils font.
Ce modèle n’est pas une coquetterie organisationnelle. C’est une réponse directe à l’évolution des besoins des entreprises. Il s’appuie sur trois piliers essentiels. L’intégration business : pas de campagne sans immersion dans le produit ou le service, les funnels et les objectifs de chiffre d’affaires. Le rythme hebdomadaire : des itérations chaque semaine, avec reporting, tests et arbitrages. Zéro inertie. La co-responsabilité : pas de renvoi de balle entre les pôles. Le commando growth est responsable du résultat final.
Un niveau de performance qui ne souffre d’aucune comparaison
En moyenne, ce type d’approche génère entre deux et trois fois plus de résultats que les modèles classiques sur trois mois. Pourquoi? Parce que ces “commandos” pensent business avant marketing. Parce qu’ils font preuve d’esprit critique, toujours constructif, regardant les hypothèses dès le brief. Et parce qu’ils ont de la visibilité sur toute la chaîne de valeur, du budget média à l’analyse des ventes.
On les voit intervenir là où tout semble bloqué : un produit ou service qui ne trouve pas son marché, un canal historique qui s’essouffle, un budget réduit à peau de chagrin… Là où les agences classiques voient des “limitations”, eux voient des terrains de jeu. Ils testent, pivotent, documentent, recommencent. Et ça fonctionne !
Le bon modèle pour une nouvelle ère
L’IA et les automatisations ont redistribué les cartes. Les marques n’ont plus besoin de fournisseurs de services. Elles ont besoin de partenaires impliqués, capables d’agir vite et bien, avec une culture de la performance chevillée au corps.
C’est là que les commandos growth entrent en jeu : au cœur du réacteur. Là où se prennent les décisions, là où se joue la vraie performance. À l’interface entre l'équipe fondatrice, les équipes sales et les équipes marketing. Ce sont des catalyseurs de croissance. Adeptes des cycles courts, avec une obsession du test-and-learn, du think-out-of-the-box avec une capacité à réinventer les canaux, les messages, les parcours. Le tout, dans une logique de ROI immédiat et de scalabilité mesurable.
Alors oui, les agences marketing sont mortes. Pas celles qui se remettent en question. Mais celles qui campent sur des modèles dépassés, protégées par des présentations léchées et des promesses abstraites. Face à elles, une nouvelle génération d'agences se lève : plus senior, plus agile, et beaucoup plus dangereuse pour l’immobilisme.