Pascal Chevalier (Reworld Media) "Nous regardons plus de dossiers d'acquisition à l'international qu'en France"

Le spécialiste de l'accompagnement des titres de la presse papier dans leur mutation digitale fait le point sur le développement de son groupe aux 186 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Pascal Chevalier, le patron de Reworld Media, était l'invité de l'émission #Media ce jeudi 22 mars à 12h30.  Le patron du groupe aux marques comme Auto-Moto, Marie-France ou Be s'est fait une spécialité d'accompagner des titres de la presse papier dans leur mutation digitale. Il venait faire le point sur l'actualité de sa société alors qu'elle vient de publier un chiffre d'affaires consolidé en croissance de 7%, à 185,6 millions d'euros.  "Les activités digitales décollent de 57% alors que le print est en recul structurel, à -4%", a-t-il chiffré. 0% du chiffre d'affaires pub digital provient du programmatique. 

"#Media avec Pascal Chevalier, président et directeur général de Reworld Media"

Le secret d'une telle croissance ? L'agilité. "Inutile de faire des plans sur cinq ans dans un marché aussi mouvant, nous devons pouvoir évoluer chaque trimestre. " L'autre sujet clé : la technologie. "C'est un marché profondément ancré dans la technologie. Il faut être capable de les comprendre et bien intégrer pour être performant", explique le patron de Reworld Media.

Reworld Media s'est spécialisé dans le lifestyle, le féminin et le divertissement au gré des rachats et lorgne désormais sur Mondadori France selon Les Echos. Autre piste, les marques papier que Lagardère veut désormais céder. "Si on a l'opportunité de développer d'autres marques papier sur le digital, à des conditions intéressantes, on le fera." La taille de Mondadori France, qui pèse 312,6 millions de chiffre d'affaires en 2017, n'est pas un obstacle. "L'un des vrais sujets, en revanche, c'est l'international. Il faut être capable d'amener une marque en digital et de la décliner dans d'autres pays", précise Pascal Chevalier. 

66% du chiffre d'affaires de Reworld Media vient d'ailleurs de l'international, dans 12 pays.  Un regret toutefois : "Nous n'avons pas réussi à faire d'acquisition en Asie du Sud-Est car les valorisations y sont plus élevées. Mais on est beaucoup plus actif sur ce sujet, hors des frontières que dans l'Hexagone."

Pascal Chevalier a par ailleurs investi à titre privé dans l'information BtoB avec le rachat du groupe NetMediaEurope, propriétaire de 25 sites tech en Europe, en septembre dernier.