Comment protéger ses données sur les réseaux sociaux

Comment protéger ses données sur les réseaux sociaux La nature même des réseaux sociaux promeut le partage, dont celui de données privées ou potentiellement sensibles. Voici quelques conseils pour rester vigilant.

Les réseaux sociaux peuvent servir de porte d'entrée à votre vie privée. Qui dit porte d'entrée dit opportunité d'infiltration pour les cyber pirates mais aussi pour toute personne mal intentionnée, qui pratiquerait, par exemple, du cyber harcèlement. C'est aussi potentiellement une porte d'accès supplémentaire à votre entreprise.

Créer des comptes distincts

Attention donc lorsqu'on accepte des inconnus comme "amis" ou "followers". L'utilisation des réseaux sociaux invite à cumuler des followers, en fonction de l'utilisation que l'on en fait. L'idéal est de séparer ses comptes, c'est-à-dire se munir d'un compte plus ou moins privé et d'un autre public. Le compte privé comportera amis et famille alors que le compte public sera destiné aux followers qui trouveraient un intérêt à votre passe-temps, passion ou secteur d'activité.  

Choisir son public

Dans ses paramètres, Facebook permet de filtrer qui exactement peut visualiser vos posts. De même pour Instagram où l'on peut choisir lesquels de ses followers ont accès à une story. Sur Twitter, il est possible de paramétrer les personnes qui peuvent vous adresser un message privé.

Contrôler ses posts

Lorsque les "amis" ou followers sont constitués de nombreux inconnus, il est primordial d'être vigilant sur les posts envoyés, de ne pas divulguer des informations sur sa vie privée, aussi anodines qu'elles puissent paraître. Ainsi, une simple mention d'un départ en vacances la semaine suivante indique une maison ou un appartement vide, du coup propice à un possible cambriolage. "Si certaines données comme votre date de naissance ou votre adresse sont rendues disponibles sur le réseau social, vous fournissez aussi les moyens pour que quelqu'un puisse se faire passer pour vous", explique Marion Videau, ingénieur scientifique spécialisée en cryptographie chez Quarkslab, acteur de la protection des applications qui a établi il y a deux ans un classement des applis les mieux sécurisées.  "Ce sont typiquement des informations réclamées par les banques pour vous identifier."

Eviter d'autoriser les accès à votre téléphone

Caméras, micro ou encore carnet de contacts sont autant de portes d'entrée à votre vie privée ou professionnelle s'il existe une brèche au niveau de la sécurisation d'une appli utilisée au sein d'un réseau social. Il faut donc éviter d'autoriser les accès à ces fonctions. Cela va de même pour la géolocalisation. Par ailleurs, il ne faut remplir que les champs nécessaires au moment de l'inscription à un réseau, prévient Ercom, développeur de solutions sécurisées pour les communications mobiles, sur son site internet. 

Varier ses logins, mots de passe

"Il existe un nombre non-négligeable de personnes qui utilisent le même mot de passe pour plusieurs sites, sur Facebook ou sur son compte en banque", alerte Marion Videau qui recommande donc de varier ses mots de passe. Ercom suggère également d'utiliser un pseudo lors de l'inscription ainsi qu'une adresse mail non-nominative. Car un réseau social, quel qu'il soit, n'est pas à l'abri d'un piratage de données (dont les vôtres), explique Marion Videau.  D'où la nécessité également de bien se renseigner sur la politique de protection des données personnelles du réseau social en question.

Et les messageries telles que WhatsApp ?

Ce ne sont pas à proprement parler des réseaux sociaux. Néanmoins, elles y sont parfois liées. "Il y a eu un changement récent des conditions d'utilisation de la politique de confidentialité des données personnelles de WhatsApp, qui appartient à Facebook", explique Marion Videau. "Le changement stipulait qu'un certain nombre de données qui n'étaient pas partagées avec Facebook auparavant le seraient dorénavant. Du coup, beaucoup sont partis de WhatsApp. Mais des études menées récemment ont montré qu'en Europe, cela ne changeait rien car les données sont déjà protégées par le règlement général sur la protection des données (RGPD). "