Panel Internet vidéo de Médiamétrie : des hausses d'audience à prévoir

Panel Internet vidéo de Médiamétrie : des hausses d'audience à prévoir Le Comité Internet de Médiamétrie a décidé de consolider les audiences vidéos on-site et plateformes des grands éditeurs vidéos français. D'autres annonces ont également été faites.

Du nouveau du côté de Médiamétrie, qui fait évoluer certains de ses panels et classements. Le comité Internet du spécialiste de la mesure d'audience a d'abord statué sur la création d'une nouvelle nomenclature dite "Contenu" qui permettra aux éditeurs vidéos qui le souhaitent de consolider (en les dédupliquant) les audiences qu'ils réalisent sur leurs sites et celles qu'ils réalisent au sein des grandes plateformes comme Youtube ou Dailymotion. Les premiers résultats, qui concernent le mois d'octobre 2021, devraient être publiés dans les jours à venir.

Les audiences de 45 acteurs (5 parents et 40 brands) seront publiées sous cette nouvelle nomenclature, sous réserve de dépasser un seuil minimum

Ils sont nombreux à avoir donné leur accord pour intégrer cette nouvelle nomenclature. Les audiences de 45 acteurs (5 parents et 40 brands) seront publiées sous réserve de dépasser un seuil minimum. L'occasion pour tout ce petit monde de "montrer les muscles" en communiquant sur des audiences à la hausse, même si certains déploreront que la nouvelle nomenclature mélange des audiences brandées avec des audiences non brandées et des audiences monétisées avec d'autres qui ne le sont pas toujours.

Le Comité Internet a par ailleurs acté la suppression de l'échantillon Work qui permettait depuis 2001 de représenter les usages sur ordinateur depuis le lieu de travail. Plusieurs raisons à la suppression de cet échantillon qui représente près de 10% du panel ordinateur, soit entre 1 500 et 1 700 panélistes. Le CESP a émis des réserves quant à la représentativité de cette échantillon, demandant à Médiamétrie de revoir sa méthodologie de recrutement pour y remédier. Impossible pour Médiamétrie qui explique que le "recrutement sur lieu de travail devient quasiment impossible à mener au sein des grandes entreprises notamment pour des raisons de sécurité" et qui est donc contraint d'y mettre un terme. Une décision pas illogique alors que le coronavirus, en démocratisant le télétravail, a rendu la frontière entre usages pros et usages persos beaucoup plus floues. L'organisme assure d'ailleurs que la suppression de l'échantillon Work aura un impact limité sur les résultats Internet Global. Il faut dire que les usages ordinateurs sont en baisse constante, ils représentent à peine 21% des usages globaux.

Disparition des cookies tiers oblige, il est également question d'ID. Médiamétrie et son partenaire Nielsen seront directement impactés par la disparition de ces petits fichiers qui leur permettaient de suivre l'internaute au fil de sa navigation entre plusieurs sites. Pour y remédier, Nielsen planche sur un ID system. Le lancement de cet ID, initialement prévu au 1er octobre, est décalé au 1er février 2022 "en raison de tests d'impacts montrant des résultats en-dessous des exigences requises". Pour constituer son ID System, Nielsen n'a pas vraiment d'autre choix que de mélanger les données d'agrégateurs comme Zeotap, MediaWallah ou Narrative et celles des éditeurs locaux qui acceptent de le faire. Premiers éléments de réponse en début d'année prochaine.