Replaçons la confiance au cœur de nos relations économiques et sociales !

La confiance à l'égard de ceux qui "font" l'économie n'advient pas seule, elle est contextuelle. Même si elle répond à des critères qui ne sont pas toujours maîtrisables, elle se doit d'être encouragé

Le manque de confiance envers les institutions économiques et les acteurs politiques accroît les impacts négatifs sur notre économie et l’amène à se rétracter davantage. La confiance doit donc être reconsidérée et insufflée autant que possible auprès des Français, dans leur environnement direct, dans un cercle restreint et proche.

Pourquoi parler de confiance ? 

La confiance est un maillon clé des relations sociales, et qui agit plus ou moins indirectement sur l’économie. Même si la confiance se retrouve en dehors de toute rationalité, et de toute considération économique, elle est pourtant déterminante. Sans elle, pas d’échange commercial, social, pas d’engagement personnel, pas de construction de projet qu’il soit entrepreneurial, social ou sociétal.

Combiner confiance, lien social et consommation 

L’évolution actuelle des liens sociaux et des comportements individuels et collectifs a un impact sur la consommation des ménages. Ces liens reposent davantage sur la confiance, le partage de valeurs et d’intérêts communs. Les marques doivent s’engager toujours plus et donner des informations précises sur la provenance de leurs produits, leurs modes de fabrication, pour conserver ou gagner la confiance des consommateurs. Surinformés, ces derniers sont désormais plus exigeants, et ne sont plus disposés à accepter sans contradiction les exigences et politiques des grandes marques. N’accordant pas plus leur confiance aux institutions, beaucoup de Français transforment leur consommation en un acte militant, qui est devenu plus audible et efficace qu’un simple bulletin de vote. Pour replacer les interactions sociales au cœur de nos modes de consommation, il est nécessaire de favoriser la transparence, l’ensemble des circuits courts dont les modes de fonctionnement sont maîtrisés, et de manière générale, l’économie locale dont on sait qu’elle répond aux critères de confiance des consommateurs.

Compter sur soi-même pour retrouver du pouvoir d’achat 

73 % des Français estiment que leur pouvoir d’achat à fortement diminué face à l’augmentation des prix (+6,2 % en octobre 2022 - Insee). Pour remédier à cette situation, et répondre au sentiment de défiance à l’égard des institutions et des grandes marques de consommation, de plus en plus de consommateurs se recentrent sur leurs cercles proches : la famille, les commerces de proximité ou encore les circuits courts. Il compte désormais sur eux même et sur leur proche pour améliorer leur situation personnelle, et se tournent vers des solutions alternatives pour rétablir leur pouvoir d’achat. Pour en regagner, ils se sont ouverts à de nouvelles pratiques consommatoires, reposant notamment sur le partage de biens et services envers leur cercle de confiance, qui leur permettent de réduire leurs dépenses et de compléter leurs revenus principaux. Il faut soutenir cet élan, bénéfique aux ménages et à l’économie locale, qui est fondée sur des relations de confiance, de solidarité et de connaissances entre les citoyens. Rappelons-nous ainsi que le premier degré de confiance se situe à côté de chez nous, et qu’il a un impact réel dans la création de valeur et la libération des initiatives. L’investissement dans un projet naît de la confiance dans une idée, un secteur derrière lequel se trouvent toujours des personnes à l’origine de l’initiative et qui peuvent en bénéficier de manière directe.

Permettre à la jeunesse d’avoir confiance en l’avenir 

La jeunesse a aussi toute sa place dans cette problématique. Pour s’assurer d’une économie sereine, qui avance avec les aspirations des jeunes, il faut leur redonner confiance en l’avenir, en leur donnant l’opportunité de changer la donne. Le baromètre BVA de confiance en l’avenir des jeunes indique que si les différentes crises impactent fortement le moral des jeunes, ainsi que leur confiance en l’avenir, les jeunes restent majoritairement optimistes. Ils souhaitent se sentir utiles dans leur futur emploi, et comme la génération de jeunes actifs actuels, avoir une activité professionnelle qui a du sens et un impact positif. Aujourd’hui 47 % des jeunes de 18 à 30 ans veulent créer leur entreprise et 65 % pour contribuer à changer le monde. Les crises ont, contrairement à ce que l’on pourrait penser, boosté l’envie d’entreprendre des jeunes car autour d’eux, ils savent qu’ils pourront changer la donne, développer une entreprise qui aura un impact sur le quotidien de leurs proches, contribuer au développement de leur territoire qu’ils connaissent mieux que quiconque. L’entrepreneuriat est l’une des meilleures réponses aux aspirations des jeunes : pour cela il faut qu’ils aient le seuil de confiance suffisant pour accepter de se lancer. Permettons-leur de construire l’avenir auxquels ils croient !