Ni les autoradios, ni les jantes, voici ce que cherchent en priorité les voleurs dans les voitures
C'est un phénomène qui touche l'ensemble du territoire français et s'amplifie ces derniers mois. Le vol de banquette arrière fait des ravages. Rien que cet été, des vols ont été recensés dans le Val-d'Oise, dans la Marne ou dans l'Eure-et-Loir.
En 2024, à Lyon, une jeune femme de 27 ans a retrouvé deux fois sa Clio IV sans banquette arrière, à un mois d'intervalle. Les voleurs visent principalement les voitures les plus populaires : Renault Clio IV et V, Citroën C3 ainsi que les Peugeot 208 et 308.
Pourquoi autant de vols de banquettes arrière ? Parce que l'on peut se servir de ces banquettes pour transformer des véhicules sociétés commercialisés avec seulement deux places à l'avant en voitures cinq places, ce qui fait grimper le prix des voitures à la revente, explique l'association UFC - Que Choisir.

De manière générale, les vols de pièces détachées sont fréquents en France. Dans son bilan annuel, publié en début d'année, le ministère de l'Intérieur montre que les vols d'accessoires sur véhicules automobiles ont augmenté de 4% en 2024.
Outre les banquettes arrière, les voleurs ciblent également les feux, les pare-chocs, les capots, les radiateurs et les roues. Plus récemment, les caméras de recul des Renault sont devenues des cibles privilégiées. Ces caméras, intégrées dans le logo en forme de losange à l'arrière des Clio 5, Captur et Megane, sont particulièrement convoitées car elles sont simplement collées sur le coffre et peuvent être dérobées en moins de deux minutes avec une simple lame.
Plus de 90 000 plaintes pour vol d'accessoires de véhicules ont été déposées l'année dernière dans l'Hexagone. Ce phénomène s'explique par le manque de pièces détachées sur le marché, qui fait mécaniquement augmenter le prix des pièces détachées en circulation.
Ces vols ont principalement lieu en ville, dans des zones peu éclairées. Pour minimiser les risques, il est conseillé de se garer dans des endroits bien éclairés et passants. Il est également possible de faire graver par un professionnel son numéro de châssis sur le capot ou le pare-choc, ce qui peut faciliter la récupération des pièces volées. Rappelons que la revente de pièces volées est un délit puni d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans et 375 000 euros d'amende.
En cas de vol, il faut immédiatement se rendre au commissariat ou à la gendarmerie pour porter plainte, en fournissant un maximum d'informations sur les circonstances du vol. Il est également conseillé de consulter son contrat d'assurance pour vérifier si ce type de vol est couvert et de contacter rapidement son assureur, idéalement dans les 48 heures suivant les faits.