Les chiffres du prêt-à-porter féminin en ligne en France
En progression constante depuis 2007, la part d'Internet dans les achats de prêt-à-porter féminin atteignait 13% des ventes en valeur en 2013, selon l'étude Xerfi "La distribution de prêt-à-porter féminin". En effet, le poste habillement étant très sensible aux arbitrages de consommation, les ménages ont tendance à se tourner vers le Web, qui d'une part permet de comparer les tarifs et les produits plus facilement et où, d'autre part, les prix sont 13% plus attractifs que la moyenne du marché. Ainsi, la part des achats de prêt-à-porter réalisés en ligne est bien supérieure à la moyenne du commerce de détail, de 5,2% en 2013 selon Xerfi.

L'examen par tranche d'âge de la part du Web dans les ventes de prêt-à-porter féminin montre que si les 25-44 ans sont les adeptes les plus convaincus (18% environ), les 45-64 ans sont également au-dessus de la moyenne. Les 13-24 ans s'en approchent pour leur part beaucoup, seuls les 65 ans et plus demeurant à 2,9%.

Xerfi remarque par ailleurs que les enseignes spécialisées, concurrencées ces dernières années par la montée en puissance des pure players, ont su faire de leur site marchand un relais de croissance. Elles se montrent désormais si offensives sur Internet que leurs ventes en ligne ont progressé plus vite en 2013 que celles des pure players.

Non seulement les enseignes d'habillement féminin sans e-boutique se font désormais rares, mais les initiatives multicanales se sont récemment multipliées, avec des objectifs aussi variés que l'amélioration de la satisfaction client et du taux de fidélisation ou la création de trafic en magasin. Parmi les enseignes de prêt-à-porter féminin qui disposent de plus de 100 points de vente, plus de la moitié proposent ainsi le retrait en boutique de commandes passées sur leur site. Et la plupart du temps, ce service de click&collect s'assortit de la possibilité de retourner les commandes en magasin, comme chez Camaïeu, Cache-Cache, Mim, Bréal, Promod, Pimkie ou Jennyfer.
Quant aux vépécistes historiques, ils représentent à peine 10% des ventes de prêt-à-porter féminin. La Redoute, 3 Suisses et consorts n'ont enregistré que 9,8% des ventes d'habillement pour femmes l'an dernier, une part à peu près stable depuis 2009. Xerfi remarque qu'après avoir mal négocié le virage de l'e-commerce, ces acteurs ont réussi à s'y imposer comme des acteurs de référence en réduisant leurs délais de livraison et en adoptant un modèle de renouvellement bimensuel de leurs collections.
Source
L'étude "La distribution de prêt-à-porter féminin" est publiée par Xerfi, éditeur indépendant d'études économiques sectorielles.