Trois éléments clés pour améliorer la transparence de votre chaîne logistique
Avec la crise du coronavirus, nombre d'entreprises se retrouvent confrontées à un changement du mode de distribution de leur produit. Les acteurs du retail ont vu une explosion du nombre de commandes en ligne, augmentant leur dépendance à leur chaîne logistique.
Avec la crise internationale du coronavirus, les acteurs du retail devront inévitablement être amenés à se transformer pour préparer la sortie de crise et répondre aux besoins de proximité et de transparence des consommateurs. Les chaînes de production devront par ailleurs s’adapter à de nouvelles contraintes : fermetures de frontières, nouvelles réglementations voire dans certains cas nationalisation de la production.
Ainsi, la chaîne logistique d’aujourd’hui se voit bouleversée et se doit d’être résiliente. Celle de demain n’aura pas d’autres choix que d’être transparente. Comment les nouvelles technologies peuvent-elles permettre d’adresser ces enjeux ? Voici trois éléments clés pour améliorer la résilience et la transparence de votre chaîne logistique.
1. Les bases de graphes comme levier de performance
Un des principaux enjeux de la résilience est de conserver une performance suffisante malgré l’augmentation de la charge. La meilleure façon d’adresser ce point est d’avoir une très bonne performance nominale, et pour cela, un des points les plus importants est le modèle de données que l’on va utiliser. Il y a aujourd’hui trois principaux types de bases de données.
D’une part, les bases de données relationnelles telles que MySQL, Oracle ou PostgreSQL qui stockent les données dans des tables, de façon normalisée, et permettent de requêter celles-ci sur la base de relations plus ou moins complexes. D’autre part, les bases de données NoSQL qui stockent les données telles qu'elles sont très performantes pour des requêtes simples, mais gèrent plus difficilement les requêtes plus complexes, notamment si celles-ci nécessitent des relations entre les objets. Enfin, les bases de graphes, telles que Neo4J, se distinguent des deux premières typologies en stockant les données comme un objet et ses relations avec les autres objets, ce qui est idéal dans le cadre du suivi logistique. On peut alors y stocker notre produit, ses relations avec ses composantes, son emplacement dans la chaîne logistique à un moment donné… Et cela, avec des performances optimales pour le type de traitement que nous aurons à faire : connaître l’état de notre produit en temps réel, ou encore être capable de rapidement identifier les sources d’anomalies dans la chaîne de production.
2. Le cloud pour adresser la résilience et faciliter le déploiement
Dans le cadre de cas exceptionnels tels que la crise du CoVid-19, lorsqu’une part importante de la production change de mode de distribution, il est important de pouvoir rapidement passer à l’échelle les outils de suivi de la chaîne logistique. Dans ce contexte, les services cloud ont un avantage indéniable : si l’architecture est conçue dans ce sens, le fournisseur de cloud peut adresser la mise à l’échelle automatiquement, en fonction de la demande, optimisant à la fois le service en fonction de la charge, et les coûts d’infrastructure.
Imaginons le cas d’un laboratoire pharmaceutique qui souhaite réorienter une grande partie de sa chaîne logistique dans la production d’un traitement contre le virus : il faut alors une très grande agilité pour reconfigurer l’ensemble des outils de suivi et de monitoring pour garantir une production fiable et sans erreur. Si ces outils de suivi sont hébergés sur le cloud, ils pourront aisément absorber la nouvelle charge, petit à petit, sans avoir à commander de matériel spécifique, à le configurer et à l’installer en amont.
Au-delà de la capacité de tenue en charge, les plateformes cloud permettent également à des acteurs de taille modeste de déployer leurs services n’importe où dans le monde, en fonction des besoins techniques ou juridiques. Mais cette agilité peut être aussi appliquée à des acteurs de plus grande taille dans le déploiement de services dédiés à la réponse à la crise par exemple. Via une infrastructure cloud, il n’est alors pas nécessaire d’attendre la mise à disposition de nouveaux serveurs ou leur configuration : le time to market est grandement accéléré.
Dans le cas réel du laboratoire qui arrivera à développer un vaccin contre le coronavirus, il ne s’agira pas seulement de garantir une chaîne de production rapide, efficace et fiable. Car la crise internationale que nous vivons collectivement a renforcé notre besoin de transparence. Car il ne s’agira pas seulement de simples produits, mais de solutions stratégiques de santé publique, nous devrons être en mesure d’avoir une visibilité sur ces modes de production. La blockchain peut aujourd’hui garantir et répondre à ce besoin.
3. Améliorer la qualité des données grâce à la blockchain
Les technologies blockchain permettent de déployer rapidement des services qui sont alors utilisables par tous, ou par des acteurs préidentifiés, facilitant l’interopérabilité. Au travers des mécanismes cryptographiques sur lesquels sont basées ces technologies, il est notamment possible de démontrer publiquement l’intégrité d’une information. Tous les marchés sont aujourd’hui impactés par la crise du coronavirus, et les besoins et habitudes des consommateurs sont déjà en train d’évoluer vers une autre vision, et une autre démarche. Qu’il s’agisse d’alimentaire, de soins, ou d’autres produits de consommation, la qualité, le mode de fabrication et l’origine des produits seront des facteurs bien plus importants dans nos choix. Seules les marques qui communiqueront de manière transparente sur leur mode de fabrication et distribution pourront se distinguer.
Pour cela, il leur faudra des données logistiques de qualité et de confiance, et les technologies blockchain peuvent être d’une grande utilité. D’une part, en facilitant l’intégration de l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique dans un outil de suivi commun ; d’autre part en certifiant l’intégrité des données saisies. Ainsi, nous pouvons non seulement améliorer la quantité et la qualité de données entrées dans la chaîne logistique, en y intégrant l’ensemble des acteurs, mais nous pouvons aussi améliorer la fiabilité de remontée d’information en cas d’anomalie. De même, ces données peuvent être communiquées au consommateur sans que celui-ci n’ait à craindre de falsification, car une preuve d’intégrité peut lui être apportée au travers des technologies blockchain.
La crise mondiale que nous vivons actuellement bouleverse non seulement notre vision et nos habitudes de consommation, mais elle oblige également les entreprises à revoir leurs organisations, leurs canaux de distribution, et leurs chaînes logistiques. Les outils de suivi sont mis à rude épreuve, et devront sans nul doute se transformer rapidement, au risque de voir leur avenir menacé. Grâce aux technologies telles que les bases de graphes, le cloud et la blockchain, il est d’ores et déjà possible de répondre aux nouveaux besoins et usages des consommateurs et ainsi se préparer à la sortie de crise.