Offshore : 55% des entreprises veulent accroître leurs projets en 2012

Offshore : 55% des entreprises veulent accroître leurs projets en 2012 Le recours à l'offshore informatique est loin d'avoir explosé, mais DSI et directeurs fonctionnels continuent d'y croire. Résultats en exclusivité d'une étude d'Offshore Developpement.

Considéré au début des années 2000 comme une alternative de premier ordre à la fourniture de prestations IT internalisées ou bien externalisées mais opérées depuis la France, l'offshore informatique peine toujours à prendre son envol.

Selon les estimations de la plupart des cabinets d'études (Gartner, IDC...), la part des services offshore dans l'ensemble des services IT avoisinerait 5% en France sur 2012. Un chiffre quelque peu sous-évalué selon Offshore Developpement, portail d'information et de services spécialisé dans l'offshore IT.

"Ce chiffre prend seulement en compte les contrats signés avec les entreprises de services informatiques françaises qui font travailler leurs filiales à l'étranger", explique Nicolas Goldstein, fondateur d'Offshore Developpement. "Il ne recouvre pas le développement et la R&D implantés dans des filiales de grands groupes présentes dans les pays émergents, les services réalisés par les entités des SSII occidentales implantées en offshore, et l'activité des SSII offshore via des SSII occidentales maîtres d'œuvre."

 

Et Offshore Developpement de tabler sur une part de 15% d'offshore dans l'ensemble des prestations IT à horizon 2013-2014. Pour faire le point sur la demande en matière d'offshore IT, l'expert a réalisé une étude dont les résultats sont publiés en exclusivité par le JDN.

Pour 21% des répondants, la part de l'offshore dans les projets informatiques est supérieure ou égale à 10%. Une large majorité des personnes interrogées (49%) indique que l'offshore pèse de 3 à 5% dans les projets informatiques de leur entreprise. Une organisation sur trois ne recourt par ailleurs à aucun service IT offshore.

Si la part de l'offshore pèse encore peu dans les projets informatiques des entreprises, elle devrait s'accroître en 2012 pour 55% des répondants. Pour autant, près de 40% ne sont pas encore décidés à franchir le cap vers ce nouveau modèle de prestation. Les domaines informatiques recouverts par l'offshore sont variés. Ils concernent en majeure partie le développement Web ou encore mobile (25%), suivi de très près par la Tierce Maintenance Applicative (24%), la migration de systèmes (15%), le support applicatif (19%) et la R&D (15%).

 
Les 10 premiers pays le plus souvent cités sur le terrain de l'offshore IT (en % des répondants)
Pays Destinations offshore les plus populaires
Source : Offshore Developpement
Inde 18%
Maroc 13%
Roumanie 12%
Tunisie 9%
Vietnam 5%
Philippine 5%
Ile Maurice 4%
Pologne 3%
Russie 3%
Madagascar 3%

Concernant les motivations avancées par les entreprises à opter pour l'offshore, l'attractivité du coût arrive - sans surprise - en tête (35%), devant l'opportunité de faire face à une pénurie de compétences (25%), la flexibilité (22%) et le gain de temps (18%).

Pour qu'elle soit une réussite, l'externalisation informatique en offshore implique plusieurs conditions. A savoir : impliquer des chefs de projets français rompus à l'exercice (34%), encadrer et investir en amont de la relation (33%) et envoyer son chef de projet chez le prestataire ou sur place (33%). A l'inverse, certains facteurs bloquant sont toujours aussi tenaces, au premier rang desquels des problèmes de management et de pilotage de projet (22%), la difficulté à trouver un bon partenaire ou une bonne implantation (21%), le refus de la direction à se lancer (20%), un temps d'adaptation des équipes sur place trop long (19%) ou encore un problème culturel (18%).

Si actuellement l'Inde, le Maroc et la Roumanie arrivent en tête des pays offshore, les prochaines années pourraient bien venir bouleverser ce palmarès. Ainsi, Madagascar et l'Ile Maurice arrivent en tête pour la zone Océan indien, l'Ukraine et la Biélorussie pour l'Europe centrale, le Vietnam pour l'Asie, mais toujours le Maroc pour la zone Maghreb.

L'étude d'Offshore Developpement a été réalisée entre mai et juin 2012 auprès de 150 directeurs de systèmes d'information ou d'unité au sein de grandes et petites entreprises réparties dans 20 secteurs d'activité.