Economie des ressources ou création de valeur : les deux mon Capitaine !

La crise actuelle ne semble pas un facteur de réduction de l'activité des grands éditeurs. Bien au contraire, comme le prouve l'accroissement de leurs résultats. Une performance qui passe à la fois par des économies et la poursuite de l'innovation.

A écouter Bernard Charlès (Dassault Systèmes) sur BFM ou Dick Harrison (PTC) sur FOX, la crise actuelle ne semble pas un facteur de réduction de leur activité numérique. Bien au contraire, comme le prouve l'accroissement de leurs résultats et bilans ! Et la situation financière des Autodesk, Microsoft, Oracle, SAP, Siemens ou SolidWorks est loin de faire pleurer dans les chaumières.

Côté Industrie, l'euphorie high-tech est inconnue. Ne disposant pas d'une baguette magique de 360 milliards publics, il faut accéder au crédit, conquérir de nouveaux clients, régler les fournisseurs et payer les employés avant d'arbitrer dans les investissements. Pas question de vivre en déficit permanent. La sanction, inconnue de la politique déconnectée du monde réel, en serait trop rapide.

Deux options principales complémentaires : serrer les boulons et / ou accroitre l'innovation. Le bon sens sait bien qu'avant d'espérer sortir renforcés des turbulences que nous connaissons, il faut d'abord envisager de survivre. Ou terminer les grand-prix pour espérer remporter le championnat (dixit monsieur Enzo Ferrari).
Dans la tempête, colmater les brèches, réduire la toile et adapter son cap sont les premières actions d'un capitaine, vieux loup de mer expérimenté qui veut ramener le bateau, les passagers et l'équipage à bon port.

Pour notre navire informatique, cela se traduit en disposer d'un système intégré opérationnel et réactif, réduire recouvrements et doublons, économiser efforts et ressources : en bref capitaliser sur l'information. Conjuguée à l'effet de mode du "développement durable" et sa traduction dans la gestion prudente des ressources non renouvelables, il peut donc sembler urgent de finaliser le remplacement des nombreuses applications de comptabilité, finance, personnel, logistique et tutti quanti par l'ERP salvateur, Graal technologique !

Pour nos duettistes du PLM, l'analyse est bien entendu opposée. Autrement dit : qui de la poule ou de l'œuf... ? Bien sûr, ne pas gaspiller ses munitions est primordial. Mais pour ne pas les gaspiller, ainsi que le dirait le seigneur de La Palice, il est avant tout nécessaire d'en disposer ! Pour chacun dans son secteur, il s'agit donc d'accéder au podium des leaders en étant à même de disposer des produits les plus innovants, les plus rentables et les plus différentiateurs, le tout avant les concurrents et bien entendu au meilleur prix de revient.

En ce sens, avant de s'occuper de la gestion des ressources (je n'ai pas dit les noisettes), les trouver et donc se concentrer sur l'innovation, la recherche et le développement sans oublier la protection de son marché. Bref, privilégier le "Core Business".

Comme d'habitude, le bon chemin n'est pas aisé à trouver ni emprunter. Sauf à résoudre la fameuse quadrature du siècle. L'accroissement inéluctable des parts de marché du SaaS (Software as a Service), autre formule du On Demand, venant une fois de plus des Etats-Unis avec les traditionnels 18 mois de retard européens, en est le témoin. Ou comment bénéficier des NTIC sans avoir à investir ni à s'occuper de leur mise en œuvre au quotidien, leur sécurité, disponibilité et autre évolutivité mais en se consacrant (seulement !) aux recensement des besoins et spécifications fonctionnelles.

Quand le service est proposé par un expert du domaine au plan mondial tel qu'IBM, cela crédibilise l'approche. L'intérêt croissant pour les offres sectorielles regroupées au sein du Club Alliances le prouve inéluctablement. Déjà disponibles pour l'Agro-alimentaire, les cliniques privées et le secteur de la plasturgie (dont les salariés relèvent de la convention collective de la plasturgie), l'intérêt et la présence effective des acteurs de référence dans leur domaine respectif en sont la preuve inéluctable. Comme les clients chaque mois plus nombreux. Classiquement, à chacun son bon vent !